Nouvelle rampe à bateau : Saint-Hippolyte sondera les citoyens le mardi 5 septembre
Par Luc Robert
Une consultation publique se tiendra le mardi 5 septembre prochain au centre des loisirs et de la vie communautaire de Saint-Hippolyte, au sujet de l’installation possible de quais à la descente municipale du lac de l’Achigan.
Lors de la réunion ordinaire du conseil municipal du mardi 15 août dernier, l’Association de protection du Lac de l’Achigan (APLA) est venue faire sentir son mécontentement lors de la période de questions, sous les applaudissements de citoyens ayant rempli la salle de réunion.
« Le maire veut notre collaboration, et puis on apprend qu’il y a un projet de 36 places pour une marina. On n’a jamais eu écho de ça, ni vu de publication. Les citoyens n’ont pas été consultés. On a l’impression que tout a été fait en cachette et que sans notre présence ce soir, il n’y aurait pas eu d’assemblée publique prévue », a souligné au microphone M. Yvan Gingras, président de l’APLA.
Selon les élus, le projet est encore à l’état préliminaire et « vise à remplacer des installations (quais) non conformes de résidents du secteur sans réels droits de quai, qui accueille présentement 16 bateaux aux abords de la rive, ainsi que pour des ayants droit ».
« Tout est au stade des propositions et rien n’a été officiellement adopté. On parle d’environ 32 à 36 personnes. Nous avons tenu depuis janvier trois rencontres avec les gens concernés. On offre à ces gens la possibilité d’avoir une place assurée à un éventuel nouveau quai. À noter qu’il y aurait seulement la place au quai qui est garantie aux ayants droit. Elle doit ensuite être assortie d’un bail de location renouvelable », a détaillé le maire Yves Dagenais.
Ce dernier, étant absent à la réunion régulière, a été remplacé par la conseillère Chantal Lachaîne à la présidence de l’assemblée houleuse.
« Cela fait deux ans qu’on effectue des démarches pour le réaménagement et le déplacement de la descente à bateau. Certaines embarcations accrochaient et on veut se doter d’une rampe de mise à l’eau plus sécuritaire. Le nouveau site (juste à côté) ne semble pas faire l’unanimité et c’est pour ça que nous avons prévu une consultation publique », a-t-elle lancé.
Différence
Pour sa part, le maire Dagenais a tenu à apporter certaines clarifications.
« Certains tentent de me faire passer pour le grand méchant dans cette affaire. J’avais un engagement mardi dernier, prévu de longue date. Un groupe a entamé deux semaines avant la réunion régulière une campagne de peur pour affoler les citoyens. Il faut savoir que le déménagement de la descente à bateau représente une amélioration aux infrastructures municipales. On parle de projets distincts. Si un ou des quais sont implantés, ils n’offriront pas d’essence ou de restauration. Donc, il est faux de prétendre qu’on veut instaurer une marina, qui elle, offre ces types de services. »
« Ensuite, nous avons de bonne volonté suspendu temporairement les travaux de la descente, même si un retard nous occasionne des frais envers l’entrepreneur qui procède aux travaux. Nous avons consulté nos aviseurs légaux, qui nous ont assuré que notre démarche actuelle est légale. Le conseil municipal va se réunir le mardi 22 août pour décider si les travaux reprennent et quand, pour la nouvelle descente. Il y aussi une différence à faire entre un droit de passage acquis (plage) et un droit acquis de quai : ce dernier n’existe pas », a spécifié le premier citoyen.
Des résidents ont par ailleurs réclamé la tenue d’un référendum, dans le dossier des quais, une avenue qui n’a pas été écartée par Saint-Hippolyte. Ces derniers veulent connaître les éventuelles répercussions sur l’environnement du lac de l’Achigan.
« On parle actuellement d’un plan de réaménagement. On ne peut pas faire pire que ce qui se trouve à l’ancienne descente, avec les problèmes de circulation et tout le reste. Nous tenons compte de l’ensemble des données pour prendre des décisions et aller selon les besoins qui nous sont communiqués dans le dossier », a poursuivi Mme Lachaîne.
Le maire Dagenais a ajouté ces propos à sa collègue.
« Certains nous targuent de cachette ou autres fausses prétentions. Nous avons plutôt procédé aux étapes graduellement : l’aménagement de la nouvelle descente en premier. Puis, nous n’étions tout simplement pas rendus à l’étape des quais. Le plan concept est là, mais la consultation du 5 septembre aidera à nous ajuster. Enfin, il n’y a pas d’impact environnemental : la pelle mécanique utilisée est nettoyée et son huile est biodégradable », a assuré M. Dagenais.
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M. Dagenais a omis de dire que nous lui avons fait une mise en demeure et nous sommes 47 propriétaires d’un droit d’accès à toute l’étendue de la grève dont la servitude de droit de passage a été créée en 1945 par J Ernest Cadieux et qu’il l’a notariée en 1951 lorsqu’il a vendu les lots 20A-94, 95, 96 et 97 à Gerry Fitzgerald. Selon l’article 1186 du Code civil du Québec, le propriétaire du fond servant ne peut rien faire qui tende à en diminuer l’usage ou qui la rende moins commode.
Les élus municipaux ont été personnellement mis en demeure de cesser les travaux, de remettre le terrains dans l’état où il était avant les travaux, de nous remettre l’accès exclusif et de nous verser chacun un montant en dommages-intérêts. Si les élus n’agissent pas en conséquence, nous ferons valoir nos droits devant les tribunaux.
Nous sommes totalement d’accord avec le maire Dagenais