«Nous prendrons des mois à reconstruire la cohésion et l'efficacité actuelles» -regrette le président de la CRÉ des Laurentides

Abolition des CRÉ . Le président de la Conférence des élus des Laurentides, Ramez Ayoub, dénonce l’imposition d’une décision du gouvernement du Québec sans égard aux réalités des régions, dans le cas des Laurentides, on estime qu’on perdra des mois et même des années à reconstruire une autre structure alors que «la CRÉ est performante et rassembleuse».

Le président souligne à cet égard que la formule actuelle de la CRÉ des Laurentides rassemble à une même table un large éventail des acteurs sociaux, économiques et politiques. «Cette cohésion sociale a pris du temps à se réaliser, déjà il y a des différences marquantes entre les Hautes et les Basses Laurentides, au-delà des intérêts la CRÉ, est très performante, rassembleuse et efficace. Nous savons que ce n’est pas le cas partout, mais pour les Laurentides ce sera une perte et un recul important de détruire cette instance», dénonce le président Ramez Ayoub.

La CRÉ des Laurentides dispose de sept effectifs, «il n’y a seulement que deux personnes à la MRC Thérèse-De Blainville, la disparition des CLD et des CRÉ, ne peut être bénéfique dans toutes les régions, une solution mur à mur fera beaucoup plus de dommages que de bénéfices…nous serons encore les parents pauvres. La création d’une Table des préfets, ne comptera que des élus, des huit MRC de la région des Laurentides, ce sera très long avant qu’un plan d’action cohérent résulte de cette nouvelle structure…».

Nouveau pacte fiscal

Le président de la CRÉ des Laurentides, également maire de Lorraine, n’a pas non plus réprimé sa déception quant au nouveau pacte fiscal qui liera les municipalités. «Que ce soit pour les décisions concernant les CRÉ, les CLD, ou le financement des municipalités, il n’y a eu aucune consultation, ni discussion. Ce sont des mesures imposées, qui auront des impacts sérieux dans le développement économique et social. Quant à notre union, soit l’UMQ (Union des municipalités du Québec), nos représentants n’ont pas non plus informé les élus municipaux des propositions sur la table. Je suis déçu de la façon dont agit le gouvernement et même nos représentants, il n’y a aucune communication…», a indiqué le maire de Lorraine.

Certaines municipalités remettent sérieusement en question leur adhésion à l’UMQ, qui ne semble plus les défendre et les représenter. « Nous avons épongé l’an dernier de sérieuses coupures, cette fois dans le nouveau pacte fiscal, nous aurons encore à trouver 300 millions, il n’y a plus de choix, nous devrons couper des services ou augmenter les taxes et dans le cas de Lorraine le seuil des contribuables est atteint», affirme Ramez Ayoub.

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