(Photo : UQO)
La rectrice Murielle Laberge lui a remis la cloche, symbole que le combat contre le cancer est terminé pour Noémie Lanthier.

Noémie Lanthier inspire la communauté universitaire

Par France Poirier

En avril 2022, on vous faisait part de l’histoire inspirante de Noémie Lanthier, dans nos pages. Elle reprenait ses cours à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) au campus de Saint-Jérôme. Elle avait dû interrompre sa formation pour suivre des traitements pour un cancer du cerveau agressif.

Diplômée au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, Noémie Lanthier montait sur scène, le 2 novembre dernier, à la collation des grades 2024 de l’UQO au campus de Saint-Jérôme.

On lui a rendu un hommage émouvant qui a touché toutes les personnes présentes. Ayant combattu avec succès le cancer, elle a eu droit à un hommage surprise. Elle s’apprêtait à quitter la scène, après avoir reçu les félicitations de la rectrice Murielle Laberge. Puis, on lui a demandé de rester sur place.

Un modèle de courage

David Lefrançois, professeur et co-directeur du module des sciences de l’éducation, s’est approché pour lire un hommage rédigé par ses amis et amies de la cohorte en éducation qui tenaient à saluer le parcours et le courage de Noémie.

« Nous te connaissons comme une amie, une collègue et une source d’inspiration infinie. Ta persévérance et ta résilience face aux épreuves nous inspirent et nous rappellent ce qu’il est possible de réaliser avec détermination et foi en ses capacités. »

On faisait référence à la pause qu’elle a dû prendre de ses études lors de ses traitements de chimiothérapie. Elle avait dû rejoindre une nouvelle cohorte en deuxième année du baccalauréat. Elle a fait preuve d’une détermination remarquable, a souligné le professeur Lefrançois.

S’en est suivi trois années d’études durant lesquelles Noémie a été appuyée et soutenue par ses amis et amies. « C’est en partie grâce à toi que ces années resteront inoubliables. Aujourd’hui, tu brilles en tant qu’enseignante en adaptation scolaire. »

La fin du combat et le son de la cloche

La rectrice a ensuite présenté une cloche à la nouvelle diplômée afin qu’elle la fasse retentir dans une salle, signe que son combat contre le cancer était terminé et qu’elle avait gagné.

C’est à l’hôpital Sainte-Justine que Noémie Lanthier a mené son combat contre le cancer, alors qu’elle a été diagnostiquée à l’âge de 19 ans, au moment où elle débutait ses études universitaires. Traditionnellement, lorsque la personne a vaincu la maladie, on lui fait sonner une cloche à l’hôpital, ce qui est un grand moment de bonheur.

« Je n’ai pas eu l’occasion de sonner la cloche à Sainte-Justine à l’époque. Ça fait du bien. Ça termine un chapitre pour moi », a raconté Noémie après la cérémonie.

« Je ne pensais pas que ça allait arriver, a-t-elle dit au sujet de l’hommage. Je ne m’attendais pas à ça de la part de ma cohorte. C’est vraiment touchant ! Je les aime beaucoup. C’est une belle cohorte qui m’a reprise. »

Seul petit doute : elle a aperçu la provenance d’un courriel dans la boîte de messages de sa mère, un message qui venait de la rectrice de l’UQO. Sa mère lui a dit de ne pas regarder !

Le monde de l’éducation est chanceux d’avoir une enseignante comme Noémie Lanthier, a souligné le professeur Lefrançois dans l’hommage à la diplômée.

Âgée de 24 ans, Noémie Lanthier enseigne aujourd’hui à l’école Bellefeuille, à Saint-Jérôme, où elle a « sept beaux élèves en classe TSA » (trouble du spectre de l’autisme).

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