Négociations : Les pompiers de Prévost débarquent à nouveau au conseil
Par Aurélie Moulun
« Comment allez-vous ? », « vous avez passé une belle journée ? », sont les deux seules questions qu’a posé Guillaume Aspireault-Massé, président du syndicat des pompiers de Prévost, lors de la dernière séance du conseil municipal. Habillés d’un chandail vert fluo, une quinzaine de pompiers étaient également de la partie pour rappeler au conseil que les négociations de la convention collective ont toujours lieu.
En entrevue avec le Journal, M. Aspireault-Massé explique son intervention lors de la période de question. « C’était une simple action de visibilité », dit-il. « Les négociations pour la convention collective n’avancent pas tellement. Ça fait depuis plus d’un an qu’on est en négociation avec la Ville », rappelle-t-il.
De son côté, Paul Germain, maire de Prévost, considère que les négociations vont de bon train. Il indique que les négociations sont désormais encadrées par une conciliatrice. « La Ville en a fait la demande au ministère du Travail. Donc, le dossier avance. Ce n’est pas toujours facile », concède-t-il, « mais ça avance ».
« On a procédé à des rencontres de négociation avec une conciliatrice. On a même eu une rencontre sans elle à un moment donné parce qu’elle était malade et ça s’était bien déroulé », explique M. Aspireault-Massé. « Ça nous a montré qu’on est vraiment capable de négocier dans le respect et sans conciliatrice. »
Rencontre de négociation annulée
D’après le président du syndicat, une rencontre de négociation devait avoir lieu le 3 mai dernier, mais elle aurait été annulée par la Ville. Au cours de la même journée, les pompiers auraient dénoncé d’autres comportements toxiques, « d’autres faits », souligne M. Aspireault-Massé, « puis la Ville a annulé la rencontre ».
De son côté, le maire de Prévost indique plutôt que la rencontre aurait été annulée « pour des raisons administratives », dit-il au Journal. « On ne veut pas nuire aux pompiers. Le but ultime de tout ça, c’est qu’on finisse par s’entendre », ajoute M. Germain.
Guillaume Aspireault-Massé déplore que la Ville et les pompiers ne soient toujours pas en mesure de régler le « climat toxique » qui règnerait entre les deux. Rappelons qu’en janvier dernier, le syndicat du Service de sécurité incendie de la Ville de Prévost s’était présenté à la séance du conseil de Ville afin de dénoncer un « climat toxique » entre la Ville et les pompiers.
« Les gars veulent surtout régler les problèmes dans la caserne », ajoute le président du syndicat.