Mairie de Saint-Jérôme : Mario Fauteux et André Marion, conseillers indépendants, s’expriment
Par France Poirier
Le Journal a contacté les conseillers indépendants Mario Fauteux et André Marion pour connaître leurs opinions sur la campagne électorale qui se dessine plus d’un an avant les élections. Rappelons que tous deux ont quitté le parti Avenir Saint-Jérôme, en cours de mandat.
« Tout le monde peut s’annoncer candidat quand il le veut, mais je trouve ça dommage que ça se fasse avant que le maire actuel n’ait annoncé sa candidature ou non. Les gens d’Avenir Saint-Jérôme auraient dû attendre qu’il annonce sa décision, c’est indécent. Il n’y a pas d’élection au moment où l’on se parle », soutient Mario Fauteux.
Le conseiller André Marion abonde dans le même sens. « Je pense que c’est beaucoup trop tôt pour commencer à faire campagne. Je ne connais pas la stratégie derrière ça, mais je ne vois pas l’avantage pour les citoyens. »
Il ajoute que ça peut être long un an. « Il peut se passer tellement de choses en un an. Est-ce que le groupe va rester le même ? Est-ce que d’autres personnes vont s’y associer ? Actuellement, les citoyens en n’ont rien à faire de tout ça, à mon avis », souligne André Marion.
« Merci de nous avoir fait élire »
Pour le conseiller indépendant, qui a quitté Avenir Saint-Jérôme, « l’attitude de ce parti actuellement, c’est comme s’ils disaient au maire : “Merci beaucoup de nous avoir fait élire parce que nous avons bénéficié de ta popularité, mais maintenant tasse-toi mon oncle, c’est nous autres qui se présente.” Ils sont devenus le parti au pouvoir et le parti d’opposition au maire », souligne Mario Fauteux.
Il considère que ça fait au dessus d’un an qu’ils gèrent comme si c’était eux qui étaient au pouvoir. « Ils se mettent en opposition avec le maire, comme on l’a vu en juin lors d’un conseil houleux », ajoute le conseiller Fauteux.
Le conseiller Fauteux estime que dans 95 % des cas, les membres d’Avenir Saint-Jérôme ne se sont pas opposés aux différents projets.
Puis, André Marion déplore que les conseillers d’Avenir Saint-Jérôme prétendent ne pas avoir de ligne de parti, alors qu’ils ont toujours tous voter exactement pareil. « Je souhaite que tout le monde agisse de façon éthique et qu’on ne s’éloigne pas des citoyens », a exprimé André Marion.
Deux caucus à l’hôtel de ville
Là où il se dit déçu, c’est que maintenant il semble y avoir deux caucus. « Il y a le caucus à l’hôtel de ville et celui en dehors où ils prennent leurs décisions sous prétexte qu’ils sont majoritaires au conseil. On ne cherche pas le consensus ni à travailler ensemble de cette façon. Je trouve ça déplorable et démotivant pour les candidats qui s’étaient présentés en voulant être indépendants d’esprit et sans ligne de parti. J’ai le sentiment de me faire tasser tout comme Nathalie Lasalle l’avait été avec Stéphane Maher. C’est un sentiment que j’ai. On se sent des conseillers de deuxième ordre », lance Mario Fauteux.
Pour André Marion, il faut garder l’harmonie au sein du conseil. « Actuellement, ça va quand même bien au conseil et il faut travailler selon une certaine éthique. En ce sens, il ne faut pas revendiquer les bons coups que la Ville fait et se les approprier comme parti. Il faut continuer de travailler ensemble », ajoute le conseiller Marion.
Lisez la réaction du parti d’opposition, Mouvement jérômien.
1 commentaire
Il faut lire que dans minimalement 95% des cas, « NOUS », les 13 élus sommes unanimes dans nos décisions mais c’est lorsqu’il y a divergence, là nous ne sommes plus dans les discussions et que cela se passe entre « le parti au pouvoir » face à l’opinion du maire comme cela s’est produit au conseil de ville du mois de juin.