Marc Bourcier veut travailler en harmonie avec les autres maires
Par France Poirier
Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, souhaite donner une nouvelle image de Saint-Jérôme. Il estime avoir des projets à la hauteur des défis qu’il veut entreprendre pour « réparer la ville », comme il l’a répété tout au long de sa campagne électorale.
« Oui, il y a des choses à réparer. Je vais aussi utiliser le terme réconciliation. Une réconciliation avec nos partenaires des autres villes de la MRC était nécessaire. C’était pour moi une priorité et je voulais qu’ils sachent qu’on était là pour travailler avec eux dans l’harmonie », souligne le maire de la capitale régionale. S’entendre avec les autres villes signifie pour lui la bonne marche de la MRC, mais aussi l’avancement des différents dossiers.
« Nous sommes actuellement à finaliser des négociations pour l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) dans le dossier du financement du train de banlieue. Nous avons déposé une proposition qui est présentement à l’étude. Il n’y avait rien qui avait été fait pour régler cette situation qui traine depuis plusieurs années. On souhaite résoudre ce dossier rapidement. Jusqu’à maintenant, ça se passe très bien avec les autres maires », a-t-il souligné.
Électrification des transports
Un dossier qui lui tient à coeur est l’électrification des transports. Saint-Jérôme a reçu une lettre d’appui de la MRC pour que la ville et les Laurentides deviennent un pôle d’innovation technologique en électrification des transports. « Le ministre Pierre Fitzgibbon est en train de réfléchir à implanter des zones d’innovation. Celles-ci vont créer des enjeux, des entreprises et attirer les investissements. Le gouvernement encourage ça par différents leviers. À part nous, il y a la ville de Bécancour qui possède une usine de batteries. Ici, nous avons l’IVI, le Cégep, l’UQO et évidemment la Compagnie électrique Lion ainsi que d’autres plus petites compagnies qui versent dans l’électrification de transports. Nous sommes la capitale de l’électrification des transports. C’est une très grosse négociation que nous travaillons avec le gouvernement actuellement », souligne le maire Bourcier.
Devoir prioriser des dossiers
Quand il est arrivé en poste, le maire voulait tout faire en même temps , souligne-t-il. « Il a fallu que je m’ajuste. Je suis allé rencontrer les citoyens dans la rue. Je me suis impliqué dans le dossier de l’itinérance. Puis, avec les employés de la Ville, même si on est surtout en télétravail, je leur fais savoir qu’ils font un bon travail. J’aurais voulu rencontrer tous les employés, mais avec la situation actuelle c’est plus difficile. »
Investissements à venir
Prochainement, la Ville va présenter le PTI (Plan triennal des investissements). Il y a des infrastructures en cours de construction. Par exemple, nous jetons un oeil très intéressé à la construction du Centre multisports. Dans les projets de son administration, il souhaite construire des patinoires réfrigérées dans les anciennes villes (Saint- Antoine, Bellefeuille et Lafontaine).
« On ne pourra pas toutes les faire en même temps, mais on en voudrait une dans chacun de ces secteurs. On maintient le cap sur le développement industriel en lien avec l’électrification. Pour le lac Jérôme, on veut conserver ce site et le protéger pour les générations futures. D’autres projets d’infrastructures seront présentés en février. Je dois consulter mon conseil, puisque nous n’avons pas de ligne de parti. Ils doivent proposer leurs idées et tous voter pour les différents projets. »
Transport collectif gratuit
Pour ce qui est du transport collectif, la Ville est en train d’évaluer l’entente avec exo. La gratuité pour tous, c’est un cadeau de l’ancienne administration. « Nous souhaitions offrir la gratuité aux 65 ans et plus. On va devoir évaluer ce qui se passe avec ça au niveau de la population. Je n’ai pas encore les statistiques. En étant le laboratoire d’électrification des transports, je trouve ça bizarre qu’il n’y ait aucun autobus de la flotte qui soit électrique. Je souhaite remédier à ça. Ce sont des véhicules de trente pieds qui fonctionnent au diesel et qui sont vides pour la plupart. Le portrait est à réévaluer pour Saint-Jérôme. Exo est un tentacule de Montréal qui s’étend jusqu’à Saint-Jérôme. Le transport, Saint-Jérôme s’en occupait auparavant, mais j’ai besoin de savoir comment ça se passe et si c’est pertinent que Montréal gère notre transport », a-t-il conclu.