(Photo : Alexane Taillon-Thiffeault)
Suzanne Chenier, agente de développement pour RUTAC MRC RDN, qui manifeste avec des usagers du transport adapté.

Saint-Jérôme : Une manifestation pour un transport adapté adéquat

Par Alexane Taillon-Thiffeault

Une manifestation s’est tenue lundi le 18 mars, à Saint-Jérôme, afin de dénoncer de nombreuses situations difficiles et problématiques vécues par des personnes utilisant le transport adapté. Le Regroupement des usagers du transport adapté et collectif de la MRC Rivière-du-Nord (RUTAC MRC RDN) était sur place.

Environ une vingtaine de personnes se sont rendus au bureau du député Youri Chassin, au centre-ville. Depuis l’application de la loi 17 en 2020, de nombreux utilisateurs de transport adapté ont remarqué que la qualité du service n’était plus la même. 

Elyse Phaneuf, qui est notamment la présidente du conseil d’administration de l’Alliance provinciale et aussi présidente du RUTAC,  affirme avoir vu un changement. « Avec la loi 17, il y a eu une coupure dans les services. Il y avait moins de chauffeurs et moins de véhicules. Donc maintenant, les services sont plus longs, ou ils sont moins bons », explique-t-elle.

De nombreux problèmes rapportés

Selon la directrice de RUTAC MRC RDN, Nathalie Goyer, les services de transport adapté sont constamment en retard. « Le meilleur exemple, c’est qu’on attendait un autobus adapté pour la manifestation de ce matin et il est en retard », rapporte-t-elle.

Parmi les nombreux problèmes rencontrés par les utilisateurs, certains concernent le manque de formation des chauffeurs de taxi. D’autres concernent des abandons d’usagers à des endroits qui ne sont pas sécuritaires. « On demande juste d’être considérés. Parce qu’en ce moment, on est souvent traités comme des colis, mais on n’est pas des colis », dit Elyse Phaneuf.

Pour Véronique Marion Dubois, qui a une jeune fille en situation de handicap, c’est également difficile. « Avant on avait les transports adaptés de la DPJ, mais ils ont aussi fait des coupures. Ma fille est lourdement handicapée, on n’a pas le choix d’avoir des transports adaptés », explique-t-elle.

Des demandes précises

Dans le cadre des nombreuses difficultés vécues par les utilisateurs du transport adapté, le RUTAC MRC RDN a remis un dossier destiné à Youri Chassin faisant part de leurs demandes. 

Même si le gouvernement vient d’investir 285 M$ pour le transport adapté, le regroupement doute de son efficacité. « On se demande si [ce budget] va venir combler les lacunes qu’il y a dans le transport, dans les services de transport dans les régions », mentionne Mme Phaneuf.

« On voudrait aussi que notre directrice provinciale obtienne enfin le rendez-vous qu’on a demandé à notre ministre des Transports. Comme ça, elle pourrait lui remettre nos demandes et nos conditions. Mais ce n’est pas encore arrivé », ajoute-t-elle.

Le RUTAC MRC RDN demande donc un service qui est plus adapté à leur réalité et à leurs besoins. « On veut un programme provincial pour aller chercher des chauffeurs, qui va nous amener des véhicules pour rendre les services. Il faut que ces gens-là aient une formation pour pouvoir agir avec des gens de toutes sortes de conditions. Pour des personnes handicapées, ce n’est pas évident de sortir, de marcher, d’être à la tempête ou au vent, il faut donc un bon service », conclut Elyse Phaneuf.

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