(Photo : Courtoisie)
Patricia Rocheleau, directrice générale et Bernard Bisson, président fondateur de la Maison Oxygène Laurentides

Maison Oxygène Laurentides : Préserver la relation père-enfant

Par Aurélie Moulun

Le 18 mai dernier avait lieu l’inauguration de la Maison Oxygène Laurentides située à Saint-Jérôme sur la rue de Martigny. L’organisme accompagne les pères en situation de vulnérabilité à préserver et consolider leur lien avec leurs enfants. Pour ce faire, la Maison offre un hébergement sécuritaire ainsi qu’une multitude d’ateliers et de formations diverses.

La Maison Oxygène Laurentides existe depuis 2018. Toutefois, grâce à un investissement de près de 1,2 M$ des gouvernements du Québec et du Canada, l’organisme a pu s’offrir son propre établissement. Celui-ci permet désormais d’accueillir quatre familles au lieu de deux.

« On a fait l’acquisition d’une maison et on l’a rénovée. On a fini les travaux au mois de mars, donc en avril 2023 on a eu notre premier lot de quatre familles », indique Bernard Bisson, président-fondateur de l’organisme.

Les pères maintenant mieux encadrés

Le lendemain de l’inauguration, le député Youri Chassin annonçait également un investissement récurrent sur cinq ans de 440 000 $ pour l’organisme.

Ce montant permet ainsi à la Maison Oxygène Laurentides de maintenir « plusieurs intervenants en fonction et qui travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », explique M. Bisson.

D’après Bernard, un agrandissement de l’organisme était nécessaire puisque la demande est grandissante à Saint-Jérôme. « On avait une bonne liste d’attente. Il y a beaucoup de papas qui nous appellent et qui souhaitent un lieu stable où accueillir leurs enfants. Donc, on avait besoin d’un lieu plus grand. On souhaitait créer un milieu de vie communautaire où les papas peuvent s’améliorer avec leurs enfants. »

Un hébergement stable et sécuritaire

Selon M. Bisson, la Maison Oxygène Laurentides « donne un espace stable pour leur permettre de se stabiliser, de voir leurs enfants, de reprendre le contrôle sur leur vie et de développer leur autonomie », explique le président fondateur en entrevue avec le Journal.

Il ajoute que les pères restent généralement en hébergement pour une durée de trois mois. Par la suite, l’organisme offre le suivi externe des familles.

« Les papas hébergés n’ont pas des problèmes sévères, ils ne sont pas toxicomanes ou dépendants aux jeux par exemple. Ce sont essentiellement des papas en difficultés financières ou qui ont des problèmes de logement et qui ont de la difficulté à voir leurs enfants », souligne M. Bisson.

Accompagner à travers des ateliers

« Comment je peux être le meilleur père possible aujourd’hui ? L’important c’est de savoir qu’on a fait le mieux qu’on peut aujourd’hui pour son enfant. On focus vraiment sur la relation entre le père et l’enfant. On s’occupe de tout ce qui est autour aussi, mais la priorité c’est ça », indique le président fondateur.

L’organisme offre notamment plus de huit ateliers et formations pour « tous les types de papas ». « On voit l’importance du respect de la maman, le respect des procédures, etc. On travaille la coparentalité aussi, par exemple, comment maintenir une image positive de l’autre parent », explique M. Bisson.

Le plus important pour Bernard Bisson, c’est que les papas puissent « passer du temps de qualité avec leurs enfants. La Maison Oxygène Laurentides, ça leur permet de se familiariser avec le rôle de père dans un environnement encadré », soutient-il.

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