L’union de deux organismes pour mieux aider les jeunes
Par France Poirier
La Fondation André-Boudreau et la Fondation du Centre jeunesse des Laurentides ont décidé d’unir leur force pour former un seul organisme : la Fondation Jeunesse des Laurentides.
Cette fusion représente un tournant décisif pour les jeunes de la région. En faisant équipe, les deux organisations renforcent leur engagement et deviennent la seule fondation entièrement dédiée au mieux-être des Laurentiennes et des Laurentiens de 0 à 25 ans.
« La conjoncture actuelle nous a amenés à nous unir. Les deux fondations étaient petites sur un grand territoire. De grandes fondations prennent plus de place et ça devenait difficile pour nous de tirer notre épingle du jeu. On avait une clientèle qui se croisait, alors on s’est dit pourquoi ne pas unir nos forces et c’est ce qu’on a fait », souligne Nadia Dahman, présidente de la Fondation jeunesse des Laurentides.
« C’est un beau mariage et les forces de chacune de nos anciennes fondations se multiplient et ce sont les jeunes qui vont en profiter. Nous soutenons les jeunes de 0 à 25 ans et on fait aussi de la prévention », explique Benoit Duplessis, vice-président de la Fondation.
La Fondation Jeunesse des Laurentides porte une mission centrée sur la prévention, l’accompagnement et la réadaptation pour le bien-être des jeunes des Laurentides à risque ou aux prises avec de grandes difficultés, particulièrement ceux suivis par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), ainsi que pour leur entourage. La Fondation veut être un acteur clé du changement en offrant aux jeunes des perspectives d’avenir et des moyens de s’épanouir au sein de leur communauté.
« Nous sommes présents dans les écoles et auprès d’organismes communautaires. Nous sommes aussi sur les réseaux sociaux pour atteindre les jeunes, par exemple avec notre campagne Respire qui parle de l’anxiété. On regroupe nos forces et c’est moins mélangeant pour tout le monde. Vous voulez aider les jeunes, il y a maintenant qu’une seule adresse et c’est nous », ajoute Mme Dahman.
Maintien des programmes
Dans l’objectif de continuer l’accès aux services, la Fondation Jeunesse des Laurentides maintient l’ensemble des programmes offerts par les deux fondations. Qu’il s’agisse d’un soutien financier en situation d’urgence, d’un coup de pouce pour poursuivre des études ou pour s’installer en appartement, ou encore d’initiatives de prévention contre le stress, l’anxiété et les dépendances, chaque action vise un même objectif : offrir aux jeunes de la région un avenir plus serein.
Deux fondations unies par un but commun
La fusion des deux fondations a été annoncée dans le cadre d’un événement officiel le 1er avril, où étaient présents des acteurs clés du milieu. La nouvelle image de la Fondation Jeunesse des Laurentides a aussi été dévoilée lors de cette soirée.
« Sachant que nous avions des objectifs et des services distincts, mais complémentaires, il était tout naturel que les deux organisations unissent leurs forces », exprime Nadia Dahman, présidente de la Fondation Jeunesse des Laurentides et anciennement présidente de la Fondation André-Boudreau. « Cette union nous permet d’élargir notre portée d’action et d’offrir un soutien davantage complet, structuré et efficace aux jeunes de la région. »
Avant la fusion, la Fondation André-Boudreau œuvrait en prévention au niveau des dépendances, du stress, de l’anxiété et de l’hyperconnectivité. La Fondation du Centre jeunesse des Laurentides se spécialise dans l’intervention auprès des jeunes pris en charge par la DPJ.
La jeunesse a besoin de soutien
Actuellement, il y a plus de 6 200 jeunes des Laurentides suivis en protection de la jeunesse. « Les enfants des Laurentides ont de grands besoins », souligne Marie-Noëlle Granger, directrice de la protection de la jeunesse du CISSS des Laurentides. « Nous pouvons compter sur la collaboration de la Fondation Jeunesse des Laurentides pour offrir à nos jeunes et à nos familles dans le besoin le meilleur soutien possible. »
Les jeunes continuent de faire face à des problèmes importants de santé mentale, de consommation de substances et plus encore. « L’ère numérique et les nouvelles tendances comme le vapotage posent un défi aux jeunes. Il est essentiel d’avoir des ressources adaptées et la Fondation Jeunesse des Laurentides répond à ce besoin », affirme à son tour le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique des Laurentides.