(Photo : Luc Robert)
En fin de compte, l'utilisation de plus de navettes berlines risque de coûter cher à la CSSRDN.

L’objectif demeure de diminuer les rejets de candidatures

Par Luc Robert

Le directeur général du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN), M. René Brisson, assure vouloir plus d’options sportives et d’élèves inscrits à l’intérieur des maisons d’enseignements qu’il chapeaute.

Encore surpris du tollé qu’a généré l’annonce de transformation des programmes de cinq profils régionaux, le dirigeant réitère la volonté du CSSRDN d’offrir un éventail plus élaboré aux élèves.

« Nous sommes des gars de sports, Michaël (Charette, directeur général adjoint) et moi. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser des jeunes de côté, pour l’admission aux profils. Sur 520 demandes d’admission en 2021- 2022, 219 ont été acceptées et 301 ont été refusées. Il y a une demande, mais on ne répond pas à la moitié de celle-ci. On veut donner la chance à tous et à toutes, dans leur école secondaire de quartier, de bénéficier et d’améliorer leurs notes grâce aux profils », a lancé d’entrée de jeu M. Brisson.

Invoqué à plusieurs reprises, le fameux article 85 de la loi permet de redonner le pouvoir aux écoles, en matière de gestion des programmes.

« Ça faisait trois ans qu’on discutait d’une transformation des programmes. On a abrogé une politique inadéquate. Ce sera un choix d’école d’offrir ou non un profil, selon sa capacité d’accueil. Le hockey, la musique et autres pourraient être offerts ailleurs », a-t-il réitéré.

Répartition et transport

Son adjoint, Michaël Charette, fait la tournée des institutions scolaires ces jours-ci.

« On a rassuré le personnel sur ce qui se passe. On ne veut pas empêcher les profils, mais du côté du transport, on n’est pas financé par le gouvernement pour ça. Rien n’empêche une école, si elle trouve une navette, de transporter les jeunes, pourvu que les coûts soient répartis aux parents. À la CSSRDN, on ne peut pas payer 800 000 $ en transport annuel pour des profils », a-t-il martelé.

Autres données

Selon des chiffres lus par M. Brisson, 207 jeunes ont soumis leur candidature au profil informatique à l’école des Haut- Sommets, où 55 élèves ont été acceptés. Dans le cas de l’Harmonie Frenette, sur 58 demandes obtenues, 32 ont été acceptées.

« C’est une question de demande versus l’offre et la capacité. Au football à Saint- Stanislas, 50 footballeurs ont été admis sur 52 demandes. Notre raison d’être demeure la diplomation et la persévérance. En démocratisant les profils, plus de jeunes auront l’occasion de réussir. »

« Quant aux autobus scolaires, on n’avait pas le choix de bouger dès maintenant. Les prévisions indiquent qu’il y aura plus de 100 nouveaux élèves par année scolaire, pour les cinq ans à venir. Il faut bouger tout de suite, sinon, ce sera insoutenable à gérer. »

Autobus

Et quel avenir auront les jeunes de profils entre leur domicile et les écoles ?

« On regarde ça de près, mais je n’ai aucun contrôle sur les compagnies de transport. Pour les circuits réguliers, si la masse demeure, les grands autobus au diesel seront utilisés. On doit trouver le meilleur compromis pour le trajet des enfants. On se doit d’aller vers des véhicules plus petits, selon une analyse des besoins. Mais dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, des hausses du carburant et d’augmentation des véhicules (minibus et navettes berlines), c’est plus difficile à gérer. En fait, ça risque de coûter plus cher, avec les chauffeurs à trouver. Mais les berlines, elles sont souvent utilisées pour les étudiants spécialisés », a-til décrit.

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