Pouvoirs aux villes : La réponse des candidats (Argenteuil)
Par Rédaction
Plusieurs élus des Laurentides déplorent le manque de moyens financiers pour remplir les responsabilités grandissantes des municipalités. Ces dernières ont pourtant une capacité d’agir rapidement et efficacement sur des enjeux locaux, et sont prêtes à assumer davantage de pouvoirs pour rehausser la qualité de vie de leurs citoyens. Comment assurer que les municipalités possèdent les ressources nécessaires pour remplir leur rôle de gouvernement de proximité?
Agnès Grondin, candidate pour la Coalition avenir Québec
Un gouvernement de la Coalition Avenir Québec a su démontrer au cours des quatre dernières années l’importance qu’elle accorde aux municipalités pour revitaliser leur territoire, en leur transférant par exemple, un point de la TVQ, en leur donnant plus de moyens financiers dans le cadre du Pacte fiscal, et en bonifiant le programme de financement de la voirie locale.
D’ailleurs, si en 2021, le Québec profite de la meilleure reprise économique au Canada, c’est parce nous avons mis de l’argent dans Accès Entreprise Québec, un guichet dans chaque MRC pour aider nos PME.
Si la CAQ est réélue, 150 millions de dollars seront investis pour l’accès à la nature dans nos municipalités. Pour protéger notre ressource eau, un Fonds bleu de 650 millions de dollars permettra par exemple d’accélérer, enfin, la mise aux normes des fosses septiques des résidences isolées.
Nous voulons aussi donner plus de pouvoir aux municipalités pour l’aménagement de leur territoire, incluant les terrains pour les logements. On a modifié la loi pour leur donner un droit de préemption et on s’engage à modifier la loi sur l’expropriation.
La Coalition Avenir Québec croit à la décentralisation et agit concrètement en ce sens!
Marcel Lachaine, candidat pour Québec solidaire
Le gouvernement actuel et ses prédécesseurs ont toujours opposé un refus aux requêtes des administrations locales pour accéder à de nouvelles sources de financement. À Québec solidaire, nous répondrons à ces demandes en proposant une réforme en profondeur de la fiscalité municipale. La réforme projetée profitera aussi aux citoyens les moins nantis, pour qui le système actuel de taxation foncière représente un fardeau proportionnellement plus important que pour les propriétaires plus fortunés. La plus grande part du financement des municipalités sera assurée par des points d’impôt sur le revenu. La contribution demandée aux citoyens pour les infrastructures et les services municipaux sera donc plus juste. D’autant plus qu’un gouvernement solidaire ajoutera des paliers d’imposition au régime fiscal québécois, de manière à ce que l’impôt corresponde mieux au niveau de revenu des citoyens. Pour ce qui est de l’impôt foncier, qui représentera désormais une faible part du financement des municipalités, il tiendra compte de l’usage des propriétés. Ainsi, une résidence principale pourra être taxée à un taux moindre qu’une résidence secondaire. Enfin, un gouvernement solidaire favorisera la participation citoyenne aux décisions, afin de mieux appuyer les actions des élus locaux pour améliorer la qualité des milieux de vie pour tous.
Philippe LeBel, candidat pour le Parti libéral du Québec
Le Parti Libéral du Québec reconnait pleinement l’ensemble des municipalités et MRC comme de réels gouvernements de proximité. Malheureusement, le modèle de financement actuel n’est tout simplement plus adapté pour répondre aux nouveaux besoins et services maintenant nécessaires pour leurs citoyens. Je suis fier que notre parti se soit engagé à réviser la fiscalité québécoise des municipalités et nous allons le faire sans que la facture soit refilée aux québécois et québécoises. De plus, afin d’y arriver, un gouvernement libéral s’engage à payer 100 % des en lieux de taxes municipales qui n’est actuellement pas encore le cas. De plus, pour améliorer l’aménagement et la protection de leur territoire, nous souhaitons augmenter les redevances que les différentes industries qui exploitent nos ressources naturelles (mines, foret, eau, etc.) et nous donneront cette juste part d’investissements aux municipalités locales afin qu’elles puissent utiliser cet argent pour améliorer la protection de leur patrimoine naturel.
Dès notre première année de mandat nous mettrons en place de notre Charte des Régions dans lequel un secrétariat sera installé et dédié à la région des Laurentides avec l’objectif de soutenir et mettre sur pied les différents projets locaux. Nous promettons également une enveloppe de 500 M$ directement disponible pour soutenir des projets particuliers des différentes municipalités.
Karim Elayoubi
Les municipalités sont les mieux placées pour éclairer et entamer des discussions avec le gouvernement dans le but de faire part des besoins et des réalités respectives de leurs régions, et nous nous engageons à leur fournir les ressources nécessaires à cet effet, la croissance démographique de notre région démontre un besoin criant en ce sens.
Quand on parle de ressources nécessaires aux municipalités, on doit comprendre qu’il s‘agit à la fois de ressources humaines et financières. Pour rassurer les municipalités, le PCQ s’engage entre autres à une révision en profondeur de la règlementation afin de réduire la lourdeur bureaucratique, notamment en matière de transport, qui les freine souvent dans leur développement. Ce temps consacré à la bureaucratie, le PCQ veut que les municipalités le consacrent à améliorer les services à la population générant par le fait même des économies. Nous voulons octroyer les budgets et le plein pouvoir aux municipalités de la gestion de ceux-ci, afin qu’elles les utilisent selon les besoins qu’elles identifieront dans leur milieu respectif.
Enfin, un gouvernement du Parti conservateur s’engage, à la suite des discussions qu’il aura avec les municipalités, à leur fournir l’aide financière dont elles auront besoin pour remplir leur rôle de « gouvernement de proximité ».
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Note : Nous n’avons pas reçu les réponses de François Girard, candidat pour le Parti québécois.