Les plaisanciers s’adaptent aux vignettes d’embarcation
Par Luc Robert
Patrouille hippolytoise
La patrouille nautique et terrestre de Saint-Hippolyte prend du galon. Après l’achat d’une motomarine en 2018, voilà que le service municipal se dote cette fois d’un bateau performant et d’un dirigeant expérimenté à sa tête.
Le nouveau venu se nomme Michel Martin, qui a été embauché dans les derniers jours de juillet 2020, à titre de directeur de la sécurité civile et communautaire. « La charge de travail est volumineuse, d’où la nécessité de compter sur une bonne équipe et d’un professionnel. Nous comptons sur trois agents et moi, afin d’appliquer la réglementation municipale. Il y a beaucoup de procédures et des protocoles à mettre en place. On effectuera un suivi l’année prochaine », a commenté M. Martin, un spécialiste de la sécurité, fort d’une carrière militaire.
« Je me spécialisais dans les missions à nos ambassades, entre autres, à la revue et l’instauration de protocoles d’évacuation. Je possède aussi un bon réseau de contacts à Ottawa. Je me débrouille très bien dans le domaine nautique. Le processus de liaison avec les instances municipales est similaire dans les échanges ».
Passer à l’action
Visible en rotation sur quatre plans d’eau de la municipalité, la patrouille nautique et terrestre est passée au mode action. « Avec l’arrivée prochaine du nouveau bateau et du zodiac qui nous a été prêté pour les patrouilles estivales, certains pensaient se débarrasser de la motomarine. Au con-traire, elle est plus utile que jamais: si les bateaux peuvent patrouiller aux lacs de l’Achigan et Connelly, la motomarine est très utile aux lacs Écho et Bleu, car elle peut fonctionner dans seulement une dizaine de pouces d’eau» .
« Plusieurs nous disaient d’autre part qu’on faisait « Pat-Patrouille » avec nos interventions de sensibilisation auprès des embarcations. Mais maintenant, nous sommes passés à l’étape où nous sévissons. Si un même manquement est constaté une 2e fois, une amende est émise. Cependant, la très grande majorité des plaisanciers se sont adaptés aux vignettes ».
Autres tâches
Si les habitudes des plaisanciers sur les cours d’eau deviennent plus préventives, celles sur terre font aussi l’objet d’une surveillance accrue. « La patrouille nautique représente 35 % de nos activités. Sur terre, nous avons à l’oeil certains adeptes de location de style AIRBNB, qui incluent dans leur entente une autorisation d’utiliser leur descente privée. On peut alors observer des bateaux sans vignette, non lavés ».
« Une autre partie de notre tâche consiste à enquêter sur les disparitions de pancartes métalliques de signalisation, un fléau. Nous voyons également aux contrôles d’accès aux sites municipaux, via des caméras. En bref, le mandat est diversifié », a convenu M. Martin. Ce dernier aimerait pouvoir étendre les opérations de la patrouille jusqu’en octobre, avec les étés prolongés des dernières années.
« L’idéal serait d’être en opération au-delà de la fête du Travail. On travaille avec une équipe limitée, mais attentionnée, d’universitaires et d’un pompier. Avoir des employés saisonniers n’est pas idéal, surtout que la seule journée de formation, pour l’année suivante, a lieu en octobre. On s’accommode aux contraintes et c’est prometteur ».