Les pertes sont grandes pour les commerces
Selon certains propriétaires de restaurants et de commerces dans la MRC des Pays-d’en-Haut, le gouvernement aurait pu prendre d’autres mesures préventives qui auraient permis d’éviter la zone rouge.
Pour Louis Desjardins, propriétaire du restaurant Spago à Sainte-Adèle, la fermeture des restaurants était prévisible. Ce dernier voyait beaucoup de clients qui provenaient des zones rouges.
Les pertes
Bien que le gouvernement ait laissé une fin de semaine aux restaurants pour réagir, certains déplorent que cette période n’était pas assez suffisante pour écouler la nourriture. Selon M. Desjardins, l’annonce aurait dû être faite plus tôt dans la semaine. « Toute personne qui connait la restauration sait que les commandes pour la semaine arrivent le vendredi matin. Ça nous fait beaucoup de pertes pour les prochaines semaines. »
Les profits du temps de fêtes
Pour le Cinéma Pine à Sainte-Adèle, la période des fêtes représente 15% du chiffre d’affaires de l’année, selon le propriétaire, Tom Fermanian. « Habituellement, le gros temps pour les cinémas, c’est du 26 décembre au 7 janvier environ, alors que tout le monde est en congé. Ça fait 50 ans que je travaille au cinéma familial et c’est la première fois que je ne travaillerai pas à Noël ! », s’exclame-t-il.
Ce dernier déplore surtout le fait qu’à « aucun endroit en Amérique du Nord, et même dans le monde, les cinémas n’ont eu des cas de COVID-19. Il y a de la distanciation entre les sièges, personne ne parle ou ne bouge. Mais puisque le message du gouvernement était de dire à la population de ne pas sortir, les cinémas ont été mis dans le même lot que les restaurateurs. Nous sommes des victimes collatérales. »
Les barrages auraient été préférés
« Comme beaucoup de personnes, j’aurais souhaité que le gouvernement mette plutôt des barrages et fasse plus de sensibilisation, ou encore que des policiers visitent les restaurants. Je comprends qu’ils doivent agir puisque les cas augmentent, mais je trouve qu’ils ont choisi la manière facile de régler le problème », déplore Tom Fermanian.
Pour les restaurants, cet achalandage était difficile à contrôler puisqu’ils ne pouvaient pas vraiment savoir si les gens provenaient des zones rouges, selon M. Desjardins. « Depuis que le gouvernement a annoncé que des contraventions pouvaient être données, c’était plus calme. Il y aurait fallu donner plus de pouvoirs aux autorités policières.
Être solidaires
Malgré la situation, les deux propriétaires gardent le moral, comme tentent de le faire bien des gens dans la province. « C’est regrettable, mais il faut être solidaires avec tout le monde », souligne le propriétaire du Spago.
« Il faut garder le moral et on a hâte de voir disparaître 2020 ! Mais on reste optimistes pour le futur. Notre seule consolation, c’est qu’on est tous dans le même bateau », conclut M. Fermanian.