Les mesures d'austérité touchent surtout les femmes
Par Lpbw
SAINT-JÉRÔME. Bravant le froid, quelque 175 personnes, selon Karine Lehoux, présidente intérimaire du syndicat des employés du CSSS de Saint-Jérôme, ont manifesté le vendredi 6 mars dernier devant l’hôpital régional de Saint-Jérôme, pour partager leur mécontentement contre l’austérité.
« Une manifestation concoctée pour faire un clin d’œil à la Journée des femmes, qui sont fortement touchées par la politique d’austérité du gouvernement libéral, explique-t-elle. Ce rassemblement ce voulait aussi être un rendez-vous pour réitérer la défense de nos droits et pour la sauvegarde de nos acquis ».
Recul considérable
Lors de cette journée, les discours prononcés dénonçaient « ce que l’austérité viendrait faire comme attaque directement aux femmes, aux Québécoises. Les femmes représentent 75 % de la masse qui travaille au niveau des services publics», rappelle Karine Lehoux.
Étaient présentes, Josée Marcotte responsable politique du comité de la condition féminine au niveau de la Fédération de la santé et des services sociaux, Hélène Lavoie, la vice-présidente régionale de la Fédération, les tambours de la condition féminine, Louise Jetté, présidente de la CSN ainsi que Jeff Begley, président de la Fédération de la santé.
« Au bout de l’exercice, c’est clair, ce sont les femmes qui vont payer, a mentionné ce dernier rappelant que, selon une étude récente (2 mars) de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), les mesures d’austérité touchent surtout les femmes : « Quand est venu le temps d’imposer des mesures d’austérité, le gouvernement s’est d’abord attaqué aux services publics, ce qui a surtout désavantagé les femmes. Celles-ci ont subi des mesures d’austérité de l’ordre de 13,0 G$ tandis que les hommes ont été affectés à hauteur de 9,9 G$ »
En bref, « on a parlé de l’austérité versus les femmes dans les services publics, de l’augmentation des frais en services de garde (le 1er avril, le gouvernement va mettre fin aux services de garde à 7 $) de la diminution des prestations et de la durée au niveau du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), a résumé Karine Lehoux mentionnant également la présence de quelque personnes de L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) qui « font front commun avec nous au niveau de nos négociations. »
Par ailleurs, la présidente intérimaire rappelle que, depuis les 50 dernières années, les Québécoises ont mené des combats pour la juste égalité de leur droit : « il reste encore du chemin, mais les victoires nous ont permis d’ouvrir les portes aux générations futures! Ce que le gouvernement actuel nous offre, c’est un recul considérable du respect envers les femmes. Ce qu’il veut, c’est détériorer les conditions de travail pour que les femmes retournent au foyer, hors du circuit du travail et du pouvoir », estime-t-elle.
Le prochain rassemblement devant l’hôpital est prévu le 27 mars prochain