Les écoles primaires nettement plus touchées par la pandémie que le secondaire
Par Luc Robert
Les écoles primaires du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) semblent nettement plus affectées par les relents de la COVID-19, que les maisons d’enseignements du secondaire dans le même réseau.
En date de jeudi dernier, ce ne sont pas mois de 70 % des 148 cas actifs répertoriés sur le territoire qui sont notés aux écoles de la première à la sixième année.
« En ce moment et non depuis la rentrée, sur l’ensemble de notre territoire (incluant le secteur d’Argenteuil) et pour tous nos établissements incluant les centres de formation, nous avons 114 cas positifs confirmés par la Santé publique. À cela, nous ajoutons 37 cas positifs qui nous ont été confirmés par des parents ou par des élèves, pour un total de 148 cas actifs, dont 103 sont recensés au primaire », a détaillé Mme Nadyne Brochu, conseillère en communication au CSSRDN.
Des locaux d’écoles élémentaires ont dû être condamnés pour endiguer la contagion. « Nous avons également 9 classes fermées : (soit) 3 classes à l’école Bellefeuille, 2 classes à l’école alternative de la Fourmilière, 2 classes à l’école de l’Envolée et 2 classes à l’école du Triolet. »
Le personnel n’a pas été épargné par le retour en force du virus dans la région, mais impossible de savoir combien d’employés vaccinés ou non ont été affectés.
« Des 148 cas actifs, 12 sont des employés. Ce nombre n’est pas le cumulatif depuis la rentrée, mais bien le nombre de cas actifs aujourd’hui (jeudi dernier). Nous ne tenons toutefois aucune statistique en lien avec le statut vaccinal de nos employés, puisque le réseau de l’Éducation n’est pas ciblé par la vaccination obligatoire », a précisé Mme Brochu.
Cependant, un peu plus au Sud, au Centre de services scolaires des Mille-Îles (CSSMI), la direction générale de la santé publique (DGSP) a demandé à la CSSMI, en date du 10 septembre dernier, des renseignements au sujet de la couverture vaccinale des employés. Une note de service interne confirme que le Service des ressources humaines du CSSMI a fourni des infos le 14 septembre.
Un malaise est aussi survenu au CSSMI, alors que plusieurs professeurs testés pour la COVID, auraient été incités par l’employeur à poursuivre leur travail en classe avec les jeunes, en attendant le retour des résultats. Plusieurs professeurs ont d’ailleurs fait valoir sur un forum privé que « les mesures des dirigeants ne sont pas claires et que nous préférerions nous retirer une ou deux journées consécutives des classes et des salles communes des professeurs, pour éviter toute propagation, en les attendant (les tests). »
Sous le microscope
Au CISSSL, on a fait le même constat qu’au CSSRDN.
« Il y a effectivement plus de cas et d’éclosions en milieu scolaire primaire. Le gouvernement surveille la situation de près et ajustera les mesures au besoin. Les commissions scolaires de notre région ont ajouté des mesures, telles que le port du masque dans les cours d’éducation physique », a expliqué Mme Véronique Bernier, agente d’information au Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSL).
« Ce n’est pas le nombre de classes qui détermine une fermeture, mais d’autres facteurs, comme plusieurs cas qui ne semblent pas liés les uns aux autres, ou encore une décision administrative de l’école, lorsqu’il y a un manque de personnel », a-telle précisé.
Dans son ensemble, la situation semble plus compliquée dans un grand centre comme Saint-Jérôme.
« Pour l’ensemble de la population, le taux de cas actifs est nettement supérieur dans les environs de Saint-Jérôme (MRC et municipalités), que dans les environs de Sainte- Agathe-des-Monts (MRC et municipalités). »