Les dégâts pourraient être plus sérieux au Centre sportif Saint-Antoine.

« Les citoyens risquent de payer la totale pour corriger la situation » – Patrick Bégin

Par Luc Robert

L’entrepreneur qui a réalisé les travaux de remplacement du système de réfrigération de l’aréna du Centre sportif Saint-Antoine, en 2020, soutient avoir sonné l’alerte auprès des dirigeants de Saint-Jérôme, à l’époque, à l’effet qu’une problématique de fuite devait être colmatée.

M. Patrick Bégin, vice-président du groupe M.E.A.S., a contacté Le Nord pour expliquer sa vision de la situation. « Quand nous avons effectué des travaux au système de réfrigération, on a envisagé une réparation pour une fuite mineure découverte. On leur a même fait un prix (de réparation), mais la Ville a refusé. Avec le temps, une fuite, ça peut s’agrandir et peut-être même occasionner une contamination. Mieux valait prévenir, que maintenant guérir. Là, il est trop tard : je suis loin d’être certain que l’aréna rouvrira en septembre. Même que les citoyens risquent de payer la totale pour corriger la situation. Je crois que les jeunes seront privés du Centre sportif plus longtemps que ça », a-t-il prévenu.

« Quelqu’un, quelque part, n’a pas fait son travail. » – Patrick Bégin, entrepreneur

M. Bégin n’aime pas ce qu’il entend dans le dossier. « Selon mes sources, le système de réfrigération se serait cassé lors du dégel des dernières semaines. Ils auraient perdu du glycol (liquide utilisé pour geler) après un bris de tuyau. Quelqu’un, quelque part, n’a pas fait son travail. Plusieurs avis à cet effet ont été envoyés à la Ville, concernant la fuite. Pour corriger tout ça, un ingénieur sera maintenant mandaté. Il y aura des plans et devis produits. Des appels d’offres publiés suivront, etc. Il paraîtrait même que le soulèvement de la fondation a endommagé les circuits du système de refroidissement. S’il faut vraiment excaver et/ou décontaminer, avant d’effectuer les correctifs, la fermeture risque de se prolonger. Ils ont demandé des estimés à quelques contracteurs », a-t-il ajouté.

Prendre le temps

De retour de Québec, où il a pris part au Congrès de l’UMQ, le maire Marc Bourcier ne s’en fait pas trop pour l’aréna du secteur Saint-Antoine.

« Il faut leur laisser le temps que ça dégèle en profondeur, que les sondes révèlent l’état de la dalle. Nos services des travaux publics, des loisirs et de l’ingénierie sont dans le dossier. Je ne sais pas si le monsieur a un œil de Superman, mais pour le moment, je n’ai pas d’autres informations. C’est prématuré. »

Retour vers le futur ?

Devant la tournure des événements au Centre sportif Saint-Antoine, le maire étudie quand même toutes les possibilités.

« Depuis que le toit de l’aréna Jacques Locas s’est effondré, forçant sa fermeture, on n’a jamais eu d’autres alternatives que les deux glaces de la Rivière-du-Nord et Cap-Jeunesse. On réévalue tout présentement. Avec les hausses démographiques vers les Laurentides, peut-être devrions-nous songer à rouvrir l’aréna Melançon, une fois retapée ? Il existe des subventions fédérales pour les bâtiments du genre patrimonial. Je ne sais pas si Melançon pourrait entrer dans les conditions de reconnaissance. Mais c’est un des deux seuls arénas, avec Val-d’Or, à être doté d’une structure auto-portante au Canada. On a tout intérêt à conserver nos parcs et infrastructures », a-t-il jonglé tout-haut.

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