Les candidats débattent sur les enjeux jérômiens
Par Lpbw
ÉLECTIONS. Quatre candidats aux élections partielles de Saint-Jérôme ont défendu leurs idées sur différents enjeux en santé, éducation, transport et économie mercredi soir au Cégep de Saint-Jérôme.
À l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Jérôme, Marc Bourcier (Parti québécois), Bruno Laroche (Coalition Avenir Québec), Marcel Gosselin (Québec solidaire) et Naömie Goyette (Parti libéral) ont débattu devant un peu plus de 250 personnes. Le ton des échanges, dirigés par la chroniqueuse politique Marie Grégoire, était courtois et respectueux.
Santé
Les quatre candidats ont proposé des solutions pour désengorger l’urgence. Le péquiste a proposé de sauver le centre d’hébergement d’Youville afin d’en faire une unité transitoire pour les cas les moins urgents.
«C’est un projet qui est réalisable à l’intérieur de 20 mois», a mentionné le péquiste Marc Bourcier qui promet aussi de rallonger les heures d’ouverture des cliniques et de donner plus de responsabilités aux infirmières au triage.
Le caquiste Bruno Laroche a observé que le CISSS va, de toute manière, devoir utiliser le centre d’hébergement d’Youville en cas de débordement de l’urgence. Il s’est engagé à faire des démarches pour que Saint-Jérôme ait un pavillon de santé mentale. «18 % des usagers de l’urgence ont des problèmes de santé mentale», a dit M. Laroche.
«Vous faites une promesse avec un projet qui est déjà en cours», a répliqué la libérale qui ajoute que la construction de ce pavillon sera terminée au début de l’année 2019. Celle-ci a promis qu’elle travaillera sur un projet de super clinique.
De son côté, le représentant de Québec solidaire Marcel Gosselin veut un accès gratuit à des soins de santé de première ligne en tout temps et plus de soins à domicile.
Éducation
La Commission scolaire de la Rivière-du-Nord compte 600 nouveaux élèves de plus chaque année, alors que l’UQO et le Cégep sont surpeuplés, a indiqué Marc Bourcier. Selon le député péquiste, il s’agit d’une bonne nouvelle, toutefois il estime que «des sommes nous sont dues».
«Il faut promouvoir la réussite scolaire en versant ces sommes-là».
Pour sa part, M.Gosselin estime que l’école devrait être gratuite jusqu’à l’université.
«Ça se fait dans différents pays. On considère que c’est un investissement social et économique. Ce n’est pas du pelletage de nuage, c’est quelque chose qui est possible».
De son côté, Bruno Laroche veut revoir les structures pour dégager des sommes et donner plus de responsabilités aux directions d’école «qui savent exactement ce dont ils ont besoin».
Naömie Goyette a rappelé que le gouvernement libéral a contribué à l’agrandissement du Cégep et a promis qu’elle porterait le dossier de l’agrandissement de l’UQO.
Transport
Les candidats ont convenu qu’il y avait un problème de stationnement dans le centre-ville de Saint-Jérôme et de congestion sur l’autoroute 15.
M. Laroche propose d’élargir l’autoroute afin de créer une voie réservée au transport collectif et au covoiturage. «Chaque jour, les automobilistes sont pris en otage», a-t-il observé.
«Ce n’est pas réaliste pour les deux prochaines années», a répliqué Mme Goyette.
De son côté, M. Gosselin note qu’il faut rapidement trouver une façon de désengorger le centre-ville. «Il faut envisager la construction de stationnement en bordure de l’autoroute avec des navettes».
M. Bourcier a noté que l’arrivée de la Navette est très intéressante et que l’idée de la gratuité pour les transports en commun l’était aussi.
Économie
Le candidat de la CAQ a proposé une baisse d’impôt de 1000 $ par année dès avril tandis que celui de Québec solidaire souhaite hausser le salaire minimum à 15$ de l’heure.
«Le salaire à 15 $ de l’heure, j’ai peur que ça fasse mal à nos PME, à nos emplois», a réagi Mme Goyette.
De son côté, M. Bourcier a critiqué la promesse de M. Laroche. «1000 $, c’est à quel prix? Au prix des coupes de service?», a dénoncé celui qui veut voir le salaire minimum monter à 15 $/h d’ici 2022.
