(Photo : Luc Robert)

Les cabanes à sucre vivotent à cause des restrictions sanitaires

Par Luc Robert

Les commandes à sortir des cabanes à sucre sont loin d’être la panacée anticipée par certains intervenants du milieu, bien qu’elles permettent une continuité dans les opérations printanières annuelles.

À la réputée cabane à sucre Bouvrette, du secteur Saint-Antoine de Saint-Jérôme, le propriétaire Nicolas Robert compose avec les aléas des règlements gouvernementaux pour un deuxième hiver.

« Les commandes à sortir, ce n’est pas ce qui nous fait vivre : elles n’ont pas les effets escomptés sur le chiffre d’affaires. Je perds une autre saison printanière. Ce sont des recettes de 1,2 M$ dont nous sommes privés en deux saisons de pandémie », a souligné celui qui a acheté la cabane Bouvrette il y a trois ans.

M. Robert a développé d’autres idées pour maintenir une clientèle potable.

« On a aménagé la cabane en relais hivernal, pour permettre aux motoneigistes de venir se réchauffe. Il y a du monde qui vient se payer un repas, mais ils sont obligés de le déguster dehors. Ce n’est pas évident, mais on fonctionne quand même. Quand tu es habitué de recevoir 1 500 personnes par jour, même jusqu’à 1 800 quotidiennement les fins de semaine, c’est certain que la COVID a un impact sérieux sur nos opérations. »

À Saint-Hippolyte, une autre institution régionale risque de changer de mains. La cabane à sucre Nantel, située sur le chemin du Lac Bertrand, a été mise en vente sur le site lespacs.com, le 5 mars.

À Saint-Jérôme, le commerce de Nicolas Robert a développé des liens afin d’écouler le plus de boîtes possible de repas traditionnels.

« On a décroché quelques contrats, comme avec Costco. Il y a aussi certaines écoles qui veulent qu’on fasse une journée cabane à sucre. On s’adapte; mais dans un contexte normal, la cabane à sucre Bouvrette sera un restaurant, avec des déjeuners, qui sera ouvert à longueur d’année. On planifie aussi des repas sur la terrasse. Il faut s’enligner là-dessus, car sinon, il n’y aura pas un sou à faire avec ça », a-t-il évalué.

Réouverture

Du côté des Pays-d’en-Haut, la cabane à sucre Arthur-Raymond de Piedmont reprendra du service le vendredi 12 mars, également sous la forme de commandes à apporter.

« Les gens ont besoin de venir manger et de se divertir. Pour le moment, on n’aura pas le choix de se limiter aux take out, mais je ne vois pas de futur avec ce mode de fonctionnement. Les gens veulent venir chercher nos produits et repas, parce que ça appelle déjà sur nos lignes. Nous invitons cependant la clientèle à utiliser l’internet pour consulter notre menu et passer à l’avance leurs commandes », a soulevé M. Nicolas Pommelet, de la cabane Arthur-Raymond.

M. Pommelet voit la venue des gens comme un seul arrêt à l’offre multiple des lieux.

« Quand nous pourrons à nouveau recevoir les gens, ce sera dans le cadre de nos quatre sphères d’activités, au Domaine des Pays-d’en-Haut. Les visiteurs débarquent à la fois pour notre théâtre, les glissades, l’hélico et bien sûr la cabane. »

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