Les bateaux à ballasts gardés à l’œil à Saint-Hippolyte

Par Luc Robert

La protection des berges de cours d’eau est suivie de près par la Ville de Saint-Hippolyte, qui a déposé à sa dernière assemblée municipale un projet de règlement modifiant celui sur le lavage des embarcations et l’accès à certains cours d’eau.

Au point 2.11 de l’ordre du jour, le dépôt et l’avis de motion d’un nouveau règlement, modifiant l’ancien, ont été abordés, pour un futur vote.

« Il s’agit de mettre à jour notre règlement, d’avoir une tarification selon le modèle du pollueur-payeur. Il y a eu une belle progression depuis l’instauration du règlement original, mais nous avons encore du travail à faire », a évoqué le maire de Saint-Hippolyte, Bruno Laroche.

Pour sa part, Bruno Allard, conseiller responsable à l’environnement et aux communications, a expliqué sommairement le projet.

« Il s’agit d’ajouter des clauses pour les bateaux électriques et hybrides, qui s’en viennent de plus en plus gros », a-t-il spécifié.

Sur les lacs navigables de cette municipalité, une longueur d’embarcation d’un maximum de 21 pieds est suggérée par les autorités.

« Les innovations nous amènent des bateaux électriques et hybrides qui peuvent atteindre des vitesses folles. D’autres embarcations avec des ballasts (réservoirs d’eau) peuvent créer d’immenses vagues. Si on ne fait rien, les dommages aux berges seront accrus », a poursuivi le premier citoyen.

De son côté, l’Association des propriétaires et amis du lac Connelly (APALC) approuve la mise à jour en cours.

« On a beau répéter aux plaisanciers de se tenir au milieu du lac, ce n’est toujours respecté. Des gens me demandent s’ils peuvent mouiller un bateau de 23 pieds pour l’été 2021. Voyons donc ! Ils produisent des vagues de 3 pieds ½ et plus. Ça détruit les rives. »

« Une chance a été donnée aux navigateurs en 2020. Les patrouilleurs vont serrer la vis l’été prochain, selon la rencontre que nous avons eue. Ils effectueront plus de présences les fins de semaine », a été mis au courant le président de l’APALC, Guy Rondou.

Ce dernier croit que le système des vignettes et du lavage des embarcations a bien démarré en 2020.

« Au lac Connelly, nous avons distribué 185 vignettes l’an passé. Il ne manque que quelques embarcations. Les consignes ont été assez bien suivies, en général », a constaté M. Rondou.

Acquisition

Par ailleurs, à la dernière assemblée régulière du conseil municipal, un règlement (1204-21) a été décrété en vue d’une dépense de 3 359 600 $ et un emprunt de 2 200 000 $, pour l’acquisition des terrains et bâtiments du camp de l’Armée du Salut, au lac de l’Achigan.

« Nous prendrons seulement possession des lieux en juin, de manière graduelle. Pour le premier été (2021), l’utilisation de la plage sera réservée aux citoyens de Saint-Hippolyte », a précisé le maire Laroche.

Dans un autre ordre d’idées, les édiles municipaux se pencheront sur la possibilité de renommer la plage municipale du lac de l’Achigan.

« M. Paul Shaw, fils de Colin Shaw, a déposé une pétition pour que l’endroit soit nommé en l’honneur de son père. Nous analyserons les éléments avant de trancher. Nous sommes conscients qu’il a été un bâtisseur ici », a achevé M. Laroche.

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