Le Panier bleu : « On a une opportunité, il faut la saisir ! » – Sylvie Bolduc
Par Daniel Calvé
Pour la directrice générale de la Société d’aide au dévelop-pement des collectivités (SADC) des Laurentides, Sylvie Bolduc, avec le Panier bleu, le Québec a actuellement une fenêtre qui vient de s’ouvrir, une opportunité incroyable de rallier toutes les conditions nécessaires à la réussite. Selon elle, un tel site web va rallier l’ensemble des entreprises québécoises.
Rappelons que le 5 avril dernier le gouvernement du Québec appuyait Le Panier bleu, un projet mis en place afin de fédérer les différentes initiatives qui ont vu le jour pour stimuler l’achat local au Québec depuis le début de la crise liée à la COVID-19. En vue d’augmenter la portée et la visibilité de ce mouvement collectif, le gouvernement lançait alors cet organisme à but non lucratif qui s’occupera de la création de la plateforme numérique non transactionnelle, LePanierBleu.ca, visant à répertorier sous la même bannière tous les détaillants québécois et leurs produits.
« Ça fait des années que partout à travers le Québec différentes organisations tentent de créer de tels sites et ça ne fonctionnait pas pour plusieurs raisons », souligne Sylvie Bolduc.
Des conditions gagnantes
Parce que, nous dit-elle, les conditions gagnantes demandent d’avoir des fonds très importants. « Pour pouvoir atteindre le niveau de qualité que nous avons l’habitude d’avoir actuellement avec les grands sites comme Amazon ça prend beaucoup de capitalisation derrière et actuellement nous l’avons! Ils ont mis 250 000 $ pour créer la plateforme de base », explique Sylvie Bolduc.
« Ça prend aussi une gouvernance très forte, des gens visionnaires, et nous l’avons. On a besoin d’une permanence, un vrai gestionnaire qui va pouvoir évaluer la progression et l’avancement de ce site, et ils l’ont mis en place », ajoute-t-elle avec un grand enthousiasme.
Pour la directrice générale de la SADC des Laurentides, il était d’autant plus nécessaire de mettre en place toutes ces conditions qui sont gagnantes, « car il faut que la population adhère à la plateforme. Il faut qu’il y ait un changement radical, que les gens voient que finalement l’achat local c’est super important au niveau de notre économie. C’est la première fois que toutes les conditions gagnantes sont réunies. C’est exceptionnel, on a une fenêtre, il faut la prendre. Il ne faut pas diluer, il faut que tout aille sur ce site-là. Il faut le promouvoir. Moi j’en fais la promotion, ce discours-là, je vais le tenir partout ! On a une opportunité, saisissons-là au plus vite, car ça ne reviendra probablement pas ».
La puissance d’une seule plateforme
La directrice générale de la SADC des Laurentides est plus que convaincue que la solution qui s’offre avec le Panier bleu est la meilleure solution à l’heure actuelle et qu’il faut définitivement choisir qu’une seule plateforme. « C’est dommage pour tous les beaux efforts qui ont été faits partout dans les organisations économiques, avec des investissements pour créer des plateformes, mais je me dis : allons vers le Panier bleu ». Bien sûr les solutions locales sont utiles, « comme à Prévost, le regroupement de commerçants, Coudes à coudes. Je ne dis pas d’arrêter ça. Je dis qu’il est important d’avoir un site web fort qui est capable de regrouper l’ensemble de la production ».
Sylvie Bolduc précise qu’idéalement il faudrait en arriver à faire de la transaction en ligne. « Je pense que c’est une faiblesse à l’heure actuelle, mais ils ne sont pas contre, ça viendra peut-être après. C’est 1 M$ d’investissement ! Qui va pouvoir faire ça dans nos communautés ? »
« Je crois qu’on n’a pas le choix de favoriser une seule plateforme pour qu’elle devienne puissante. Il ne faut pas diluer, plus il y aura du contenu plus il y aura des entreprises derrières ça avec une proposition de produits très élargie et plus on va aimer aller sur cette plateforme-là ».
C’est pour cela que Sylvie Bolduc a l’intention de faire « de la contamination positive, en parler à tout le monde ! J’en ai déjà fait en en parlant aux chambres de commerce locales, aux acteurs économiques d’ici. C’est un cri du cœur que j’envoie. Il faut arriver à faire un site qui va être très performant. Les Québécois achètent pour 10 milliards de produits par années sur les plateformes et même pas 20 % viennent du Québec ! ».
Notez que selon les statistiques au niveau des achats en ligne il ressort que pour 5 $ investi par les Québécois seulement 1 $ reste au Québec.
Lundi, il y avait 2761 commerces inscrits sur le site, 1176 commerces en ligne et 1585 commerces physiques.