Le MTQ souhaite ramener la limite de vitesse à 70 km/h sur la 117
Par Aurélie Moulun
En février 2021, la Ville de Prévost en collaboration avec le Ministère des Transports (MTQ) ont procédé à la réduction de la vitesse sur la route 117, en face de l’école primaire Val-des-Monts. La limite de vitesse était alors passée de 70 km/h à 50 km/h.
Pourtant, Paul Germain, maire de la Ville, affirme que deux ans plus tard, le MTQ souhaite revenir à la vitesse initiale sur cette portion de route.
Augmenter la vitesse puisqu’elle n’est pas respectée
En entrevue avec le Journal, Paul Germain avance que le MTQ souhaite augmenter la limite de vitesse « parce que les gens ne la respectent pas ».
Le Journal a confirmé cette affirmation avec Samantha Saroufim, conseillère en communication pour la direction générale des Laurentides-Lanaudière du MTQ. Elle explique que « le Ministère a procédé à une première analyse de la vitesse pratiquée à la suite à cette modification. Il a conclu que la vitesse de 50 km/h n’était pas respectée. »
« Le Ministère doit s’assurer que la limite de vitesse affichée soit représentative du milieu environnant et tienne compte tant de la géométrie de la route et des distances de visibilité, que de certaines caractéristiques propres au secteur », a-t-elle ajouté.
Mme Saroufim explique que le MTQ aurait eu une rencontre avec la Ville pour proposer la réduction de vitesse. Il aurait aussi proposé « d’implanter une vitesse variable de 70 km/h et 50 km/h, selon l’horaire des écoles, et ce, afin de pallier le sentiment d’insécurité de certains piétons dans le secteur scolaire ».
De son côté, M. Germain considère plutôt que l’augmentation de la vitesse sur cette portion s’avèrerait dangereuse. « On le sait si on augmente la vitesse à 70 km/h, ça veut dire que les gens vont rouler 80-90 km/h », déclare-t-il. « J’espère que le MTQ ne minimise pas ma détermination. On est très déterminés à la Ville. L’enjeu principal, c’est la sécurité des enfants », a-t-il ajouté.
« J’espère que le MTQ ne minimise pas ma détermination. On est très déterminés à la Ville. L’enjeu principal, c’est la sécurité des enfants. » – Paul Germain
Confusion sur la portée du projet
Mme Saroufim a indiqué au Journal que la réduction de vitesse sur la 117 était en réalité un « projet-pilote pour une courte durée ».
M. Germain a indiqué être en désaccord avec cette affirmation. « Il n’a jamais été question d’un projet-pilote », soutient-il. « On a déboursé près de 350 000 $ pour des trottoirs ». Ça revient cher le projet-pilote, ajoute-t-il.
Malgré cela, M. Germain ne regrette pas avoir construit les trottoirs sur la route 117. « Je suis quand même content de l’avoir fait parce que c’était nécessaire », indiquait-il au Journal.
Autour du 1er mars prochain, le maire devrait avoir une rencontre avec la direction régionale du MTQ et la députée Sonia Bélanger afin de discuter de cet enjeu.