«Le ministre ajoute de la pression sur la région»

Par Lpbw

SANTÉ. C’est avec indignation que le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) a appris l’instauration de nouvelles compressions budgétaires par le ministre Barrette au sein des instances du réseau de la santé.

Selon le ROCL, sur 242 M$ pour le Québec, 6,4 M$ devront être retranchés du financement pour le CISSS des Laurentides. Le système de santé a subi des coupes de près d’un milliard de dollars depuis 2014. «C’est irresponsable», s’insurge Linda Déry, coordonnatrice du ROCL.

«On fait croire aux gens qu’avec de telles coupes, il n’y a pas d’impact sur les soins et les services sociaux, c’est un mensonge tellement énorme! Le ministre prétend qu’il n’y aura pas de conséquence pour les gens. Comment croire à un tel énoncé alors que le manque de ressource est tangible dans les Laurentides!»

Elle ajoute que la région des Laurentides subit une pression particulière due à l’augmentation de sa démographie de 16 % dans les 15 dernières années. Sur les 592 000 personnes qui peuplent les Laurentides, environ 45 000 attendent pour un médecin de famille.

Selon Linda Déry, «il s’agit ici d’une mauvaise gestion des fonds publics. Comme par hasard, le ministre Barrette annonce qu’il ne fera pas d’autre coupe l’an prochain, l’année qui précède les élections provinciales! Comment ne pas être cynique devant un tel mépris et une manipulation de nos ressources collectives. »

Financement à la baisse et besoins en hausse

Pour les organismes communautaires, l’inquiétude et la pression au quotidien s’accentuent. À titre d’exemple, sur 133 organismes subventionnés par le programme de soutien aux organismes communautaires, 34 organismes ont moins de 50 % de leur financement reconnu, dont 11 organismes ont moins de 25 %. Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL explique: «En fait, pour les organismes communautaires qui représentent souvent le dernier recours, on observe une augmentation des problématiques et de la pauvreté, sans apport de ressources. Comme organisation, nous touchons à un point de rupture, nous constatons qu’il en est de même pour le réseau de la santé qui restreint l’accès et réfère en désespoir de cause. Nous sommes conscientes que les travailleurs et travailleuses au sein du CISSS des Laurentides sont victimes aussi de ces compressions». (F.P.)

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