Le CSSRDN a fait craindre le pire aux autorités de Saint-Colomban
Par Luc Robert
Le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) a pris la décision, le mardi 31 août dernier, de refuser le prêt de ses plateaux sportifs, pour une durée indéterminée, à l’exception des piscines. Cette décision pourrait toutefois être revue, selon ce qui a filtré au moment d’aller sous presse.
« Nous avons tenu une rencontre positive, vendredi dernier, avec le d.-g. de la CSSRDN, M. René Brisson. Nos équipes se réuniront pour trouver des solutions, s’il y a lieu, et établir des protocoles sanitaires. Nous n’avons pas encore l’assurance confirmée du prêt des gyms, mais il y a du positif dans l’air », a commenté le maire de Saint- Colomban, M. Xavier-Antoine Lalande.
Dans une missive envoyée aux utilisateurs, la CSSRDN a informé que la décision originale a été prise en considérant les faits suivants : « Les Laurentides font partie des régions administratives avec des mesures d’appoints (i.e. zone à risque des variants); le contexte du manque de main-d’oeuvre rend impossible la conciergerie nécessaire, en lien avec les prêts des plateaux sportifs; la rentrée scolaire est faite dans un contexte d’incertitude, quant à l’évolution de la situation épidémiologique; les exigences liées au passeport vaccinal et sanitaire, ainsi que les exigences quant aux types d’activités et du contrôle du nombre de personnes présentes dans nos installations », ont été invoquées comme raisons par la coordonnatrice Marie-Noël Racicot, du Service des ressources matérielles, secteur de la gestion des espaces.
Le maire Lalande n’a pas trouvé les explications écrites convaincantes.
« Nos inscriptions sont envoyées aux citoyens depuis plus de deux semaines et on nous a servi ça le 31 août, à quelques jours de la rentrée. Je trouve que c’est une position très fermée et ils doivent tenir compte de notre travail fait en amont. On n’achète pas leurs explications. Ce n’est pas si compliqué de trouver du personnel: le locataire loue le soir. Notre programmation familiale, des enfants aux adultes, est déjà amorcée. Nous serions seulement au gymnase une fois l’école terminée. On ne peut pas annuler comme ça à la dernière seconde. Ça rend difficile un remboursement », a-t-il évoqué.
Mme Racicot s’est dite consciente des impacts reliés à la décision.
« Nous comprenons que cette décision peut avoir des impacts sur votre programmation. Cependant, notre mission première est l’éducation de nos élèves dans un milieu sain et sécuritaire », a-t-elle ajouté.
Lors de la rencontre du 3 septembre, M. Lalande a présenté des ébauches de solutions.
« Nous avons assuré la CSSRDN que pouvions prendre certaines responsabilités. On a dit où on peut intervenir. Leurs Ressources matérielles et nos Loisirs vont se rencontrer après la fête du Travail, selon les disponibilités. Il y a de l’espoir pour accéder aux gymnases après les élections (du 20 septembre). Il faut juste se donner du temps pour tout ficeler.»
Le premier citoyen colombanois a qualifié sévèrement la mesure du CSSRDN.
« Nous avions une entente de partage de services, entre le CSSRDN et la Ville, pour les gymnases. Ceci semble plutôt témoigner d’une certaine paresse administrative, provenant du CSSRDN. Il aurait été pertinent d’avoir une discussion avant qu’une position soit arrêtée. Je suis aussi estomaqué qu’ils aient pu prendre une décision aussi importante, sans résolution du conseil d’administration. »