Le coût de la vie: La réponse des candidats
Par Rédaction
Les besoins en logement et le coût de la vie sont criants dans la région des Laurentides, s’entendent élus municipaux et intervenants sociaux. Il s’agit d’un frein au développement économique : les employeurs ont des besoins en main-d’œuvre et veulent attirer des talents, mais il manque d’endroits abordables pour que les gens et les familles puissent s’installer. D’autre part, les demandes en sécurité alimentaire sont en augmentation significative. Moisson Laurentides remarque que de plus en plus de travailleurs font maintenant appel à ces types de service. Devant le prix élevé des loyers, la facture d’épicerie devient celle qui est compressée.
Comment assurer que les plus vulnérables et les personnes désirant travailler dans la région aient accès à du logement abordable?
Voici les réponses des candidats de la circonscription de Prévost.
Sonia Bélanger, candidate pour la Coalition avenir Québec
Comme l’a dit le ministre des Finances, Eric Girard, plus il y a de logements, plus les logements peuvent être abordables. On est conscients que dans les prochaines années, il faut accélérer le rythme pour y arriver. C’est pourquoi 1,8 G$ supplémentaires seront investis dans le logement social et abordable dans un 2e mandat de la CAQ.
Dans Prévost, comme partout dans les Laurentides, nous avons connu une hausse importante de la population depuis les années 2010 qui s’est accentuée avec l’exode occasionnée par la pandémie. Nous avons tous été témoins de situations désolantes où des familles, des aînés et des nouveaux résidents peinaient à se loger.
Le gouvernement doit y investir davantage et c’est ce que nous avons fait depuis octobre 2018 avec 1,6 G$ dans le logement abordable en plus de mettre en chantier et de construire près de 8 000 logements AccèsLogis. Des presque 2 700 logements annoncés depuis mai 2021 pour l’ensemble de la province, ce sont 229 qui seront dans les Laurentides, soit plus que notre proportion démographique dans le Québec.
Thérèse Chabot, candidate pour le Parti québécois
Se nourrir et se loger convenablement font partie des besoins de base dans la pyramide de Maslow et ce, pour chaque être humain.
Se nourrir. Se nourrir convenablement. Force est de constater que les demandes d’aide alimentaire augmentent d’année en année. Des travailleuses et des travailleurs ainsi que des personnes retraitées doivent maintenant interpeler les organismes communautaires à cet effet. C’est une toute nouvelle clientèle pour ces organismes communautaires.
Se loger. Se loger convenablement. Choisir d’habiter le comté de Prévost, c’est choisir une qualité de vie. Encore faut-il trouver ou pouvoir conserver son chez-soi.
Voici quelques pistes de solutions concrètes proposées par le PQ afin de permettre de soulager le budget des gens : Gel des tarifs de l’État; Plafonnement du prix de l’essence à 1,60 $ / litre; Garantir un financement stable, pluriannuel et récurrent aux organisations communautaires prodiguant des services de première ligne à la population; Financement de logements sociaux avec un objectif annuel de nouvelles constructions; Adoption d’un registre national des loyers, abolition de la clause F du bail, mieux encadrer les locations temporaires. Le PQ a déjà commencé à travailler ce dossier avec des résultats concrets dans le projet de loi 37.
Rose Crevier-Dagenais, candidate pour Québec solidaire
Les crises du coût de la vie et du logement vont de pair. Les gens de Prévost doivent conjuguer avec les dépenses de leur vie quotidienne, en ajoutant maintenant l’inflation. Les gens me parlent de surenchère sur l’achat d’une maison qui nécessite pourtant des milliers de dollars en rénovation. Le choix est difficile, payer plus et avoir un endroit pour se loger ou ne pas trouver de logis du tout? Pendant ce temps, le taux d’inoccupation est de 0 % dans la plupart des villes de la région, des familles locataires ne peuvent plus se loger et des organismes d’aide doivent fermer leurs portes à la suite de hausses de loyers abusives.
Québec solidaire propose un plan clair pour régler la crise du logement en contrôlant l’augmentation des loyers, tout en proposant des manières d’aider le portefeuille des citoyen.nes avec un gel des tarifs d’Hydro-Québec, en abolissant les frais scolaires et en bonifiant le régime des rentes pour nos aînés. Des propositions comme l’assurance publique dentaire gratuite permettront aux familles de sauver des centaines de dollars par année. Un gouvernement solidaire s’engage aussi à construire 50 000 logements sociaux abordables, modernes et écologiques partout au Québec.
Suzanne Pomerleau, candidate pour le Parti libéral du Québec
La pénurie de main-d’œuvre est vraiment criante dans les Laurentides et le manque de logements abordables est un facteur qui contribue à celle-ci. Au Parti libéral du Québec, nous avons des solutions concrètes pour venir en aide aux Laurentiennes et Laurentiens. Nous nous engageons à construire 50 000 logements sociaux à travers le Québec pour pallier cette crise que la CAQ ne reconnaît pas.
Nous favoriserons le retour des jeunes parents sur le marché du travail en instaurant des places en services de garde pour tous à 8,70 $ en plus de soutenir une immigration qui contribue à pourvoir les postes vacants dans les régions et les secteurs les plus touchés.
Concernant les logements sociaux, nous allons contribuer à la décontamination des terrains pour y implanter les logements abordables et nous allons identifier les terrains appartenant à l’État qui pourraient être transformés en terrains pouvant accueillir des projets locatifs. Nous exigerons également plus de transparence de la part des propriétaires par rapport au coût du bail précédent. Nous sommes conscients que le coût de la vie est un vrai enjeu et nous avons des vraies solutions pour contrer ce problème dont la baisse d’impôt de 1,5 % pour la classe moyenne.
Benoit Cloutier, candidat pour le Parti conservateur du Québec
Nous allons demander une révision du règlement sur le critère de fixation de loyer, cette responsabilité sera à vocation économique pour évaluer la conjoncture annuellement. Soustraire les loyers élevés du contrôle des loyers. Bonifier l’allocation-logement pour les plus démunis. S’opposer à la tenue de registres des baux, une dépense coûteuse et inutile. Autoriser le dépôt de garantie d’un ou deux mois de loyer dans une fiducie comme cela existe déjà au Canada et partout en Amérique du Nord. Cette entente de gré à gré vise à réduire les pertes massives encourues par les propriétaires lorsque les logements sont détériorés ou que les loyers ne sont pas payés. Cela permet aussi aux locataires bénéficiant de l’aide sociale de gagner la confiance d’un propriétaire éventuel. Parlons aussi des finances : Diminuer progressivement les taxes sur la masse salariale pour les ramener à l’intérieur de la moyenne canadienne. Au Québec nous sommes les plus taxés au monde. Augmenter l’exemption personnelle de base d’impôt des particuliers à 20 000 $ plutôt qu’à 15 728 $. Réduire les taux d’imposition pour le premier palier à 46 295 $ de 15 % à 13 %. Ces mesures seront appliquées rétroactivement pour l’année fiscale 2022.