L’Appui veut aller encore plus loin
Par Rédaction
Soutien aux proches aidants
Françoise Le Guen, collaboration spéciale
L’Appui Laurentides pour les proches aidants d’aînés existe depuis maintenant huitans et répond à un besoin criant et essentiel qui ne cesse de croître, celui de soutenir les proches aidants et financer les organismes qui le font. Et L’organisme n’a pas dit son dernier mot.
« Depuis la création, on remarque que les proches aidants sont beaucoup plus connus et reconnus. On a financé des services de qualité pour les proches aidants, mais surtout, on a travaillé en collaboration et en concertation avec les gens du milieu. L’un sans l’autre ne peut fonctionner », souligne Renée Laplace, la directrice générale. «Nous avons aussi mis en place des pratiques prometteuses. Nous avons fait des pas de géant et l’on veut aller plus loin, faire du développement pour répondre encore plus aux besoins spécifiques des proches aidants.»
D’année en année, l’Appui offre plus de services avec le même budget. « Nous avons développé une spécificité. On a juste un but, soit l’amélioration de la qualité de vie des proches aidants. »
Faire plus
L’Appui souhaiterait débloquer plus de fonds pour offrir plus de services. Compte tenu de la population vieillissante, les besoins vont croître.
« On doit rejoindre plus de proches aidants, se développer au niveau du répit. Ça prendrait deux jours de répit pour que l’aidant soit reposé. Nous, nous offrons quatre à six heures par semaine, parfois toutes les deux semaines, ce n’est pas assez. Et on répond au quart de la population qui aurait éventuellement des besoins. »
Par ailleurs, les intervenants remarquent que le proche aidant a du mal à aller chercher de l’aide.
« Il faut l’amener à accepter de l’aide, sinon il tombe malade et la personne aidée n’a plus de soutien. » Le soutien psychosocial prend alors toute son importance. Ainsi que la formation, comprendre la maladie apaise.
Renée Laplace nous parle aussi de l’épuisement des aidants, de la culpabilité, de la tristesse, de manque de sommeil, de stress et de beaucoup de colère. « Ils sont devant l’impuissance, car on ne peut pas changer la maladie. Un des problèmes des proches aidants est aussi qu’ils s’isolent. Leur environnement est la personne malade. »
Ne pas attendre
Une agente de liaison rencontrera les équipes de soutien à domicile dans les CISSS afin de les sensibiliser aux besoins des proches aidants et pour qu’ils puissent diriger ces derniers vers les organismes communautaires. L’Appui a signé une entente avec le CISSS dans le cadre de la deuxième phase du projet Alzheimer. Dès le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou de maladies cognitives, la personne aidante va automatiquement être envoyée vers la Société Alzheimer. En processus de diagnostic, on lui présentera le servicee Info-Aidant et elle sera dirigée tout de suite vers des services. « L’idée est de soutenir le proche aidant dès le début, ne pas attendre qu’il soit épuisé et que même demander des services est parfois de trop.»
L’Appui répond aux besoins réels des gens aidés en touchant 75% des personnes souffrant d’affections cognitives et 25% d’affections physiques.