La Maison des aînés de Prévost accueille ses premiers résidents
Par Simon Cordeau
Vendredi 24 novembre, on inaugurait la nouvelle Maison des aînés de Prévost. « C’est la troisième qu’on inaugure aujourd’hui dans les Laurentides », après celles de Sainte-Agathe-des-Monts et de Sainte-Anne-des-Plaines, se réjouit Sylvain Pomerleau, président-directeur général par intérim du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides. « Les premiers résidents sont arrivés cette semaine », ajoute-t-il.
Les Maisons des aînés de Blainville et de Saint-Canut suivront bientôt, indique-t-il. Les CHSLD de Labelle et d’Argenteuil seront également reconstruits en Maisons des aînés. « Les besoins au niveau des Laurentides sont énormes. On a une population qui est grandissante et vieillissante. […] On est soucieux de pouvoir répondre avec des places confortables dans un milieu humain et paisible », rappelle M. Pomerleau.
Vivre en maisonnée
La Maison des aînés de Prévost compte 48 places, réparties en 4 maisonnées de 12 places. Chaque maisonnée est un milieu de vie. « C’est un changement de paradigme », insiste Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, ministre déléguée à la Santé et députée de Prévost.
Lorsqu’on entre dans l’une des maisonnées, une odeur chaleureuse nous accueille alors qu’un gâteau cuit dans le four. Chaque maisonnée est munie d’une cuisine, et des jeunes filles en visite ont cuisiné. En attendant le gâteau, elles jouent au UNO avec leur grand-mère, alors que des résidents terminent de déjeuner avec des crêpes. Dans un coin de la salle à manger, deux oiseaux jaunes chantent doucement.
Il y a également un salon, où se trouvent une télévision, des jeux de société, quelques livres et des casse-tête. De grandes fenêtres laissent entrer beaucoup de lumière naturelle. À l’extérieur, des tables, des chaises et de jeunes arbres permettent aux résidents de sortir et de profiter de l’extérieur. Les chambres sont spacieuses, et chacune a une salle de bain individuelle munie d’une douche. Près de la porte, on retrouve aussi l’histoire de vie de l’occupant.
Ces milieux de vie sont aussi conçus pour s’adapter à l’autonomie de chaque résident, afin de leur permettre d’y vivre « jusqu’à la fin de leur vie », explique Mme Bélanger. D’ailleurs, une salle est prévue pour les proches aidants qui souhaitent rester au chevet d’un proche en fin de vie. Ils peuvent s’y déposer, prendre une douche et même y dormir.
Au coeur des quartiers
Mme Bélanger souligne que Prévost n’avait aucune résidence pour accueillir les personnes âgées sur son territoire. « Ce sont des citoyens de Prévost qui vont revenir dans leur milieu de vie. Ils vont se rapprocher de leurs proches aidants. […] Ces gens-là sont émus, heureux, contents », raconte-t-elle. Aussi, plusieurs aînés sont hospitalisés et attentent une place, rappelle Mme Bélanger. « Il était donc important et urgent d’ouvrir ces milieux de vie. »
Construites « au coeur des quartiers », les Maisons des aînés s’intègrent à leur communauté, avec l’objectif d’en faire un lieu « intergénérationnel ». Certaines chambres ont même vu sur la cour de l’école primaire des Falaises. Les résidents peuvent donc entendre les enfants jouer et rire. « On veut que les écoles participent aussi », souhaite Mme Bélanger, par exemple en invitant les jeunes à venir faire du bénévolat.
Au total, le gouvernement du Québec prévoit la construction de 46 Maisons des aînés pour 3 600 places supplémentaires. Celle de Prévost est la quinzième à être inaugurée.