La Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord offre l’aide médicale à mourir
Par France Poirier
Le dépôt du Projet de loi 11 élargissant l’accessibilité à l’aide médicale à mourir apporte certaines réflexions. On sait que celui-ci obligera les maisons de soins palliatifs à offrir l’aide médicale à mourir.
La Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord de Saint-Jérôme est l’une de celle qui offre déjà l’aide médicale à mourir. « Nous l’avons rendu disponible aux gens admis à la Maison depuis le printemps 2021. Si une personne, malgré les soins palliatifs qu’elle a reçus, le désire, elle peut demander la sédation palliative continue ou encore l’aide médicale à mourir », explique Yannie Méthot, directrice de la Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord.
Elle ajoute que ça fait déjà partie de leur pratique. « Actuellement, il y a 25 maisons qui l’offrent, dont chez nous. C’est une excellente initiative d’offrir ce type de soins dans les maisons de soins palliatifs. Chez nous, ç’a été une longue démarche de rencontres, de discussions et de formations avant de prendre cette décision », explique madame Méthot.
Demande anticipée
On sait que le projet de loi pourra aussi permettre à une personne de faire une demande anticipée d’aide médicale à mourir. Avec un diagnostic de maladie grave et incurable et qui la mènera à l’inaptitude, celle-ci pourra consentir à l’aide médicale à mourir avant de devenir inapte.
Du côté de la Maison Aloïs Alzheimer, la directrice Guylaine Charlot n’a pas voulu parler au nom de l’organisme. « Dans notre quotidien, ce qu’on entend, ce ne sont pas tant les proches aidants, mais les personnes qui obtiennent un diagnostic qui souhaitaient que ce soit accessible. À ce stade-ci, ce que l’on prône, c’est le libre choix. Il faut que la personne décide pour elle-même. Il faut qu’elle reçoive toute l’information concernant le développement de sa maladie », ajoute madame Charlot. Elle trouve intéressant que les gens aient un choix, mais un choix éclairé. « C’est super important à mon avis. Nous comme organisme, on accompagne, on ne conseille pas. On peut recommander et accompagner les malades et les proches aidants vers les bonnes ressources », conclut Guylaine Charlot.