La Fondation Rivières étudie à nouveau la qualité de l’eau
Par Aurélie Moulun
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a octroyé plus de 900 000 $ pour appuyer 14 initiatives « structurantes » dans les Laurentides. Parmi celles-ci, la Fondation Rivières a reçu une subvention de 34 800 $. Le but de son projet est d’étudier les « habitats du doré jaune » ainsi que la qualité de l’eau et le « potentiel de baignade dans la rivière du Nord ».
Volet « Frayères »
Pour ce premier volet, pris en charge par l’Institut des territoires, le mandat sera de « caractériser les habitats de reproduction du doré jaune ».
« Au départ, l’intérêt pour cette espèce est venu pour la pêche sportive et pour le côté culinaire aussi », explique Philippe Maisonneuve, chargé de projets en qualité de l’eau pour la Fondation. Le but de ce projet est ultimement de stimuler la pêche dans la rivière du Nord, dans le respect des populations.
« Le doré jaune est une espèce indigène à la rivière du Nord et elle se fait plus rare », souligne M. Maisonneuve. Il indique d’ailleurs que nos connaissances du doré jaune sont plutôt limitées. « On sait qu’il y en a, mais on ne sait où ils se reproduisent. Peut-être des frayères aménagées pourrait permettre d’augmenter la population », donne-t-il en exemple. Philippe Maisonneuve souhaite ainsi obtenir « un réel portrait de cette espèce présente naturellement dans la rivière du Nord ».
Cette étude permettra ensuite à la l’Institut de formuler des recommandations « en lien avec l’aménagement, l’entretien et l’amélioration des habitats halieutiques ».
Volet « Activités nautiques non motorisées »
Dans le cadre du second volet, la Fondation Rivières étudie la qualité de l’eau de la rivière du Nord en partenariat avec les Villes de Saint-Jérôme et de Prévost. Le but de ce volet est de déterminer si la baignade peut être possible et d’identifier les sources de contamination de l’eau. « On veut déterminer le service touristique que peut amener la rivière », ajoute Philippe Maisonneuve.
Pour se faire, la Fondation a prélevé des échantillons d’eau entre Prévost et Saint-Jérôme à l’été 2022 pour les analyser d’un point de vue « bactériologique ». Après l’analyse des données, elle publiera un rapport et des recommandations qui seront publiques. Le rapport devrait ainsi paraître dès l’été ou l’automne prochain, indique M. Maisonneuve.
Des mesures mystères
La Fondation avait déjà réalisé une étude similaire sur la rivière du Nord en 2021 pour le compte de la Ville de Saint-Jérôme. « Ça vient compléter et valider les observations que l’on a fait en 2021. On a une approche similaire, effectivement », soutien M. Maisonneuve. « On vient aussi mettre à jour les données parce que le portrait de la contamination change d’une année à l’autre », ajoute-t-il.
Après le dépôt du rapport à la Ville en novembre 2021, cette dernière aurait ensuite mise en place certaines mesures pour améliorer la qualité de l’eau, d’après M. Maisonneuve. La présente étude permettra donc à la Fondation de constater si ces mesures ont eu l’effet escompté. « Ce n’était pas notre but premier, mais oui on voulait voir si ça avait marché », indique Philippe Maisonneuve.
Le Journal a, encore une fois, tenté d’obtenir ce rapport des détails sur les mesures mises en place par la Ville. Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avons pas encore eu de réponse. Il nous est donc impossible de confirmer qu’il y ait eu des mesures mises en place, ni même de confirmer la nature de ces dernières.