«Justin Trudeau abandonne encore les agriculteurs québécois»
Par Lpbw
MIRABEL. Simon Marcil, député du Bloc Québécois à Mirabel et porte-parole en agriculture, ainsi que sa chef au Bloc Québécois, Martine Ouellet, dénoncent l’abandon des producteurs laitiers québécois par le gouvernement canadien, alors que le programme de compensation devant pallier les pertes liées au libre-échange Canada-Europe connaît des ratés majeurs.
«Justin Trudeau abandonne à nouveau les producteurs de lait québécois. D’abord, le gouvernement canadien a négocié un accord de libre-échange avec l’Europe dans lequel il ouvre grand la porte de notre marché des fromages fins aux étrangers. Ensuite, il se moque des producteurs avec un programme de compensation insuffisant et inadapté. Les Québécois envoient 50 milliards par année à Ottawa et le résultat, c’est un programme improvisé, des sommes d’argent épuisées en une semaine et des producteurs laissés pour compte», a déclaré Martine Ouellet.
Le gouvernement Trudeau a consenti 250 M$ sur cinq ans à être partagés entre les producteurs laitiers du Québec et des provinces canadiennes, peu importe s’il y a des pertes liées à l’Accord économique et commercial global (AECG) pour moderniser leurs équipements. Les producteurs pouvaient soumettre leurs projets à Ottawa à partir du 22 août dernier. Or, selon le Bloc Québécois, le gouvernement a mis fin à la période de demandes le 29 août, alors que le nombre de projets soumis outrepassait les sommes disponibles pour l’année.
Le gouvernement avait promis 2,4 milliards sur 15 ans pour les producteurs laitiers et fromagers pour compenser leurs pertes. «Encore une fois des promesses brisées», peut-on lire dans le communiqué envoyé par le Bloc Québécois. «C’est une industrie essentiellement québécoise que le Canada a choisi de sacrifier dans ses négociations avec l’Europe et ce sont nos producteurs qui souffriront de l’insuffisance des compensations. Ottawa doit rendre disponible, dès maintenant, l’ensemble des sommes prévues sur cinq ans, puis s’engager à augmenter l’enveloppe totale», a conclu M. Marcil.