Jardiner ensemble, pour tous
Par Simon Cordeau
Dans le Vieux-Bellefeuille, à côté de l’église Notre-Dame-de-la-Salette, un nouveau jardin collectif permettra à la communauté de se rassembler et de jardiner ensemble. Il offrira un lieu d’apprentissage pour les jeunes, et ses récoltes nourriront tant la communauté que les personnes dans le besoin.
« C’est l’fun, vraiment l’fun, ce qui arrive. C’est un super beau projet et les gens sont très motivés. » Mélissa Vincent, présidente des Citoyens actifs du Vieux-Bellefeuille, est débordante d’enthousiasme lorsqu’elle nous parle du jardin collectif.
Le projet, initié ce printemps, est déjà bien avancé. « On a notre équipe. Là, on est rendus à huit bacs. » Et les semis devraient être plantés bientôt, se réjouit Mélissa.
« Tout le monde embarque »
« On est juste huit bénévoles, à la base. Mais on est entourés de plein de partenaires », s’enchante-elle. D’abord, l’église Notre- Dame-de-la-Salette prête le terrain, avec un protocole d’entente d’au moins cinq ans.
Ensuite, les bacs sont commandités par des entreprises locales et les députés. « Des citoyens ont même acheté leur propre bac. » Ils ont été montés par les Scouts de Bellefeuille, précise Mélissa. « C’était vraiment un atelier, coacher par nos bénévoles. Les ados ont appris les bases de la menuiserie en construisant les bacs. »
Bon nombre de commerces locaux ont aussi contribué en fournissant du matériel. « Tout le monde embarque. C’est ça qui est très trippant. Les commerces qui n’ont pas embarqué le feront sûrement l’année prochaine, parce qu’ils vont se sentir seuls », taquine-t-elle.
Enfin, les élèves de l’école primaire Bellefeuille, les Scouts et les aînés du quartier ont aussi participé à préparer les semis qui seront plantés dans les prochaines semaines.
Mélissa veut aussi souligner l’apport de Nathalie Lasalle, la conseillère municipale de Saint-Jérôme responsable du secteur, qui accompagne l’organisme dans ses démarches depuis le début.
Ainsi, le jardin collectif mobilise toute la communauté. De la même manière, tous pourront bénéficier des fruits (et des légumes) de leurs efforts.
« Tout le monde peut se servir. Le but est de partager. […] Au final, les surplus iront à des organismes, comme le Dépannage alimentaire, qui bénéficiera de légumes frais, et le Mouvement d’entraide, qui fait la popote roulante », indique-t-elle.
Lieu d’éducation
« Le but, c’est aussi que ça devienne un lieu d’éducation. Les jeunes de l’école, juste en face, viendront faire des ateliers relatifs à l’environnement, et les Scouts aussi. Ils donnent un coup de pouce pour les semis, au printemps, et à l’automne, on les aura pour les récoltes. Sur l’heure du dîner, le service de garde peut aller faire un tour. S’ils voient que des fèves sont prêtes, ils pourront les manger », illustre Mélissa.
C’est pourquoi elle souhaite qu’une traverse piétonne soit aménagée à cette intersection du boulevard de La Salette.
« Il y a l’église et le jardin d’un bord, et l’école de l’autre. C’est un gros dossier, l’aspect de la sécurité sur de la Salette. »
Mélissa espère aussi que la Ville de Saint- Jérôme pourra leur prêter la salle Raymond- Pilon, qui abritait autrefois l’hôtel de ville de Bellefeuille.