Jacques Grand’Maison, une vie consacrée à l'éducation
Par Lpbw
PARTAGE . À 84 ans, Jacques Grand ‘Maison est, dira-t-il, en fin de vie, un temps où l’on fait le bilan avec le goût de partager avec ceux qui, aussi, ont le goût de réfléchir, avec une certaine profondeur, sur la situation actuelle et sur ce qui nous permet de l’assumer de façon dynamique. « On navigue trop en surface. Une des choses qui, à la fin de ma vie, me turlupine le plus, c’est la superficialité !» nous lance d’ailleurs Jacques Grand’Maison en entrevue au Journal Le Nord.
Valeurs et repères
Aujourd’hui, Jacques Grand’Maison, sociologue, théologien, éducateur, a choisi de partager avec nous ses plus récentes réflexions, au sujet Des valeurs et repères dont on ne parle pas ou si peu dans l’état de nos mœurs actuelles chez nous, dans le Journal Le Nord, toujours avec cette volonté de faire sens.
En effet, né à Saint-Jérôme en 1931, son aventure de vie a de profondes et multiples racines ici. «Mon puits artésien est ici », nous dit celui pour lequel « renforcer l’identification de notre milieu de vie, de notre région, être porteurs de notre coin de pays » est primordial.
Du reste, Jacques Grand’Maison a tenu à se centrer sur la région des Laurentides tout au long de sa vie, même si certains engagements l’ont amené au-delà de nos frontières. Il a été le curé de la paroisse de Saint-Hippolyte durant 30 ans.
Le « théologien du peuple »
« Pour la présentation de ce projet, il y a en celui-ci un testament anticipé et marqué de 60 ans de vie adulte totalement consacrée à l’éducation et à plusieurs chantiers sociaux et pastoraux », écrit le sociologue dans l’introduction de sa série d’articles dont nous débuterons la publication dans notre prochaine édition. Des articles qui seront publiés sur une base bimensuelle.
Jacques Grand’Maison nous parlera d’ailleurs, dans l’un d’entre eux, de la valeur inestimable du testament spirituel. « Ce qui est le plus précieux pour les générations qui nous suivent ce sont nos valeurs et convictions les plus profondes, ou encore une foi qui a inspiré toute une expérience de vie.»
«Laisser quelques traces…»
Rappelons que les nombreux ouvrages de M. Grand’Maison, professeur émérite de l’Université de Montréal, faisaient état de l’évolution de la société et de l’église d’ici. Il a enseigné à l’Université de Montréal pendant 33 ans. Il a toujours eu un ministère dans les paroisses du Nord.
Comme citoyen, Jacques Grand’Maison a toujours voulu être simplement l’un des nôtres. On a dit de lui qu’il était le « théologien du peuple ». Mais, plus que tout, son souci prioritaire a été la transmission des valeurs morales et spirituelles.
Pourquoi l’être humain sombre dans la démesure, comment les limites sont nécessaires pour une société viable seront, cette fois encore, au coeur de la réflexion de Jacques Grand’Maison.
Enfin, en guise de conclusion sur cette réflexion sur les valeurs fondamentales de notre monde : « Par ces propos, j’ai voulu laisser quelques traces sur le dernier chemin qui me mènera à Palliavie et bientôt vers l’Autre au-delà de mes derniers doutes. Mais je suis aussi habité par un profond sentiment d’empathie pour tant de gens d’aujourd’hui qui vivent des déchirements souvent reliés à l’éclatement de la société. Ce qui exige des nouvelles et plus profondes solidarités avec les luttes nécessaires ».
Monsieur Grand’Maison souhaite également, par les articles qu’il va nous livrer au fil des semaines, susciter réflexion et réaction.
