(Photo : Isabelle Houle)
Jocelyn Leblanc bénéficie du soutien de Fleur de Macadam.

Itinérant depuis plus de 30 ans

Par Isabelle-houle

« La rue c’est la survie » -Jocelyn Leblanc

Jocelyn Leblanc, originaire de la Côte-Nord, vit l’itinérance depuis qu’il a environ 30 ans. Aujourd’hui, à 65 ans, il est heureux de s’être créé un réseau d’amis à Saint-Jérôme. Enfin, il se sent aimé. Ses amis sont en fait, des intervenants d’organismes d’ici.

Passant par hasard voir les gens de l’organisme Fleur de Macadam, Jocelyn a accepté de se confier. «  Je me suis promené beaucoup et vécu toutes sortes de choses. J’ai passé du temps dans la rue, en pénitencier et dans les réserves indiennes. Je suis venu à Saint-Jérôme et j’y ai finalement trouvé du soutien », raconte-t-il.

Élégant, fier et articulé, il ne cache pas son problème de toxicomanie. « C’est la drogue qui m’a mené à la rue. Je suis un vieux «  bad boy ». Je le sais que si je priorise la drogue, je ne peux prioriser autre chose. Je sais que j’ai besoin qu’on me guide. Actuellement, j’ai un toit grâce aux gens de Fleur de Macadam. Souvent, je n’ai pas respecté les règles et ils ont dû m’expulser. »

Un choix?

Plusieurs personnes en situation d’itinérance affirment qu’elles ont choisi cette situation. Jean Létourneau, travailleur de rue pour l’Écluse des Laurentides croit qu’il faut voir plus loin. « Souvent, c’est leur façon de sentir un certain contrôle sur leur vie après avoir été rejeté à répétition », soutient-il.

C’est un peu le cas de Jocelyn. Sans entrer dans les détails, il avoue s’ennuyer de ses filles. Il ne les a pas vues depuis plusieurs années. «  Je ressens parfois une certaine agressivité », confie-t-il.

Il se décrit comme un «  consommateur solitaire qui n’a de compte à rendre à personne. » Tout de même, il a répété être très heureux d’avoir pu se confier, raconter un pan de sa vie et aussi, boire un bon café.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *