(Photo : Chroma Photo Vidéo)
Rémi Barbeau et Jacques Bouchard du Mouvement jérômien.

Itinérance : Le Mouvement jérômien parle d’opportunisme politique

Par France Poirier

Rémi Barbeau, chef du Mouvement jéromien et candidat à la mairie de Saint-Jérôme, en a assez de ce qu’il appelle de « l’opportunisme politique » de la part de conseillers de l’équipe au pouvoir.

Lors de l’assemblée du conseil du 21 janvier dernier, M. Barbeau rapporte qu’en toute fin de la séance du conseil, la population et les deux conseillers de l’opposition, faisant partie de son équipe, ont appris qu’un plan d’action en lien avec la situation de l’itinérance était en préparation. « C’est par les mots du conseiller Michel Gagnon et de la conseillère Carla Pierre-Paul, que des membres de la Commission de la sécurité publique et de la Commission du communautaire ont appris qu’ils voulaient travailler à un plan d’action en lien avec la situation de l’itinérance. Cette annonce ne faisait que confirmer ce que plusieurs redoutaient déjà : une démarche conduite en vase clos, laissant de côté des acteurs clés du communautaire, des élus ainsi que des citoyens directement concernés par l’enjeu », a souligné M. Barbeau.

Manque de transparence selon Barbeau

Rémi Barbeau dénonce cette approche opaque et le manque de transparence. « Alors que des événements malheureux impliquant des personnes en situation d’itinérance s’accumulent depuis plusieurs mois, les élus de l’administration municipale actuelle jouent en coulisse en tenant l’opposition et les organismes concernés à l’écart. Une situation aussi complexe que l’itinérance mérite mieux que des coups de théâtre politiciens, dont l’objectif est de soigner leur image en prévision de l’élection de cet automne. »

Le Mouvement jérômien s’indigne de cette façon de faire qui manque totalement de transparence, mais dénonce « l’amateurisme et l’opportunisme d’Avenir Saint-Jérôme dans ce dossier. Cette équipe démontre depuis ses débuts une absence de vision et une compréhension en tunnel sans cohérence et surtout non rassembleuse face à ce sujet délicat qu’est l’itinérance. À neuf mois de l’élection, elle sort ce lapin d’un chapeau, dont elle est seule porteuse », ajoute le chef du Mouvement jérômien.

Le conseiller municipal Jacques Bouchard, aussi du Mouvement jérômien, rappelle l’importance d’une approche inclusive : « La situation des personnes vulnérables et l’itinérance exigent une concertation de toutes les forces jérômiennes : organismes communautaires, santé, police, élus municipaux. Nous devons unir nos efforts pour renforcer notre filet social et élaborer une stratégie globale qui inclut tout le monde. Jouer avec cet enjeu pour marquer des points politiques est non seulement irresponsable, mais aussi indigne d’une gestion municipale sérieuse. »

Pour élaborer des solutions durables et humaines face à l’itinérance, le Mouvement jérômien compte exercer un leadership responsable, en mettant sur pied une table de concertation stable et pérenne avec l’ensemble des partenaires, indique-t-on. Il est temps, selon eux, de faire les choses autrement : avec transparence, respect et une approche inclusive qui reconnaît l’expertise de ceux qui oeuvrent sur le terrain au quotidien.

« Des accusations sans fondement »

Martin Pigeon, candidat à la mairie et président d’Avenir Saint-Jérôme, trouve ces accusations sans fondement. « Qui de mieux placé que les deux conseillers en place responsables de la sécurité publique et du communautaire, Michel Gagnon et Carla Pierre-Paul, pour parler d’itinérance ? On a eu cette discussion au sein de notre équipe. La situation de l’itinérance est une crise majeure depuis que nous sommes arrivés en poste. On travaille à trouver des solutions. La HUTTE en était une », a expliqué Martin Pigeon.

En discutant, les membres de son équipe se disaient qu’il faudrait une implication de la Ville qui serait récurrent, un engagement. « On a apporté cette réflexion dans notre équipe, on en a discuté, mais il n’y a rien d’officiel. Quand on voudra voter un plan d’action, le point sera apporté au conseil et tout le monde pourra voter. Pour l’instant, il s’agit d’une réflexion que nous avons partagée », soutient Martin Pigeon.

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