Isabelle Roy : Dédier sa carrière aux parc régionaux
Par France Poirier
Isabelle Roy est directrice du parc régional de la Rivière-du-Nord depuis la fin novembre 2021. À son arrivée, on vivait encore un contexte de pandémie. Dans la même période, on commençait à entendre parler de la possibilité de mettre fin à la régie intermunicipale. Puis, il y a eu les élections municipales au cours du mois de novembre 2021.
Or, dans la MRC de La Rivière-du Nord, on comptait trois nouveaux maires faisant partie de la régie intermunicipale. Ainsi, le maire Marc Bourcier de Saint-Jérôme, Yves Dagenais de Saint-Hippolyte et Guy Lamothe de Sainte-Sophie étaient les nouveaux venus sur le conseil d’administration.
« On a eu besoin de s’approprier le dossier du parc et de se sentir confortable et à l’aise », nous a-t-elle expliqué.
La régie intermunicipale est toujours existante. De façon statutaire, les maires ont toujours siégé sur le conseil d’administration. En 2021, il y a eu une demande de Saint-Jérôme pour que la représentativité de la Ville soit faite par un conseiller municipal.
« Il n’y avait rien dans nos règlements qui empêchait ça. Alors, c’est le conseiller Ronald Raymond qui siège sur notre conseil pour la Ville de Saint-Jérôme », nous explique la directrice. M. Raymond est impliqué depuis les débuts du parc. La rivière et le parc sont des dossiers qui lui tiennent à cœur, alors ça allait de soi, indique-t-elle. Ainsi, tous les maires représentent leur municipalité, à l’exception de Saint-Jérôme.
Récréologue et fille de plein air
Isabelle Roy est une gestionnaire en loisirs avec une scolarité de récréologue et une formation de maitrise en loisirs, culture et tourisme. « J’ai travaillé dans le monde du plein air depuis 2007-2008. J’ai oeuvré comme contractuelle avec l’Association québécoise du loisir municipal alors qu’on avait des mandats de travailler avec les grandes villes, notamment sur le volet du plein air de proximité. On siégeait sur des comités provinciaux pour discuter de l’enjeu du plein air », nous explique-t-elle.
Par la suite, c’est au Parc historique de la Pointe-du-Moulin à l’Île Perrot avec un caractère historique et de plein air qu’elle a travaillé. Puis, c’est au parc régional Beauharnois-Sallaberry qu’elle a relevé un autre défi.
« C’est un parc qui compte 70 kilomètres de réseaux cyclables en bordure du canal de Beauharnois. Il y avait un développement touristique important. Puis, j’ai quitté pour joindre le Groupe plein air Terrebonne qui fait la gestion de sites de plein air sur des propriétés municipales. J’avais sous ma gestion trois sites quand je suis arrivée, puis quand j’ai quitté, j’en avais quatre. Ce qui m’a mené jusqu’ici au Parc régional de la Rivière-du-Nord. Je suis une passionnée de plein air », ajoute Isabelle Roy.
Le parc régional, pas un inconnu pour elle
Elle connaissait depuis longtemps le Parc régional de Rivière-du-Nord parce qu’à travers tout son cheminement, elle a été à la source de la création des parcs régionaux du Québec. « En 2011, à la suite de rencontres, on a eu la possibilité de créer un comité de travail qui avait le désir de former un réseau des parcs régionaux », explique-t-elle.
La Sépaq et les parcs nationaux existaient à ce moment. Les parcs régionaux étaient tout aussi existants, mais peu connus. Chacun travaillait de son côté. Trois ans plus tard, naissait l’association sur laquelle Mme Roy a travaillé. Celle-ci est maintenant reconnue comme organisme national de loisirs auprès du ministère de l’Éducation et aussi reconnue comme association touristique par le ministère du Tourisme.
« On gère des fonds pour justement développer, soutenir et pérenniser les parcs régionaux au Québec. On est parti de loin. À travers ça, on a collaboré avec le ministère à la mise en place de l’avis sur le plein air, sur la promotion des bienfaits du plein air sur les individus et les communautés », poursuit-elle.
Parc de proximité
Un parc régional, c’est un parc de proximité. « À la base, le parc est constitué pour que la population se l’approprie. Si on veut initier la population à se réapprorier ses lieux natures, il faut qu’on puisse bien comprendre et assimiler les éléments de plein air qui sont de proximité. On parle ici des parcs de quartier. Les villes ont de plus en plus tendance à mettre des éléments de verdure, de nature autour de leurs parcs », souligne-t-elle.
Pour la directrice, la priorité a été le réaménagement des sentiers et la sécurité sur ceux-ci. Ce sont ces aspects sur lesquels elle a beaucoup travaillé depuis son arrivée. L’environnement et la sécurité sont d’ailleurs ses priorités. « L’an passé, nous avons embauché une personne spécialisée en environnement pour s’assurer de ne pas nuire à l’écosystème lorsque l’on aménage des sentiers par exemple », explique-t-elle.
Au sujet du Parc régional
Il y a 40 ans un premier groupe de personnes a commencé à discuter afin de créer le parc. Il a été créé officiellement en 1985. Ce sera donc officiellement les 40 ans de fondation du parc en 2025. Le parc compte 11 employés permanents à l’année. Puis, s’ajoutent à cela des saisonniers l’hiver et l’été, soit une dizaine selon la période de l’année.