Intégration parfaite : Les sportifs adorent Alex Arrechea Valle
Par Luc Robert
Jovialité et efficacité sont les mots les plus employés pour définir Alex Arrechea Valle, un employé de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord que tous et chacun côtoient et apprécient quotidiennement.
Le Cubano-Jérômien ne passe jamais inaperçu : sourire permanent fendu jusqu’aux oreilles, il manque rarement une occasion de saluer les visages familiers qu’il retient en mémoire, et même ceux des nouveaux venus.
« Ce sont probablement mes racines latines qui ressortent : j’aime le monde. Mes parents m’ont enseigné jeune à bien faire les choses, et à respecter ceux qu’on côtoie. Que voulez-vous ? Tant qu’à travailler, aussi bien le faire dans la joie. Ça passe plus vite et on a le goût de revenir le lendemain », a souligné l’affable cubain de 49 ans.
Alex est natif de Trinidad, une ville historique du centre-sud de l’île cubaine. Son architecture coloniale lui a permis d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.
« Je suis arrivé ici en 2009. J’ai épousé une Québécoise et je demeurais à Saint-Hippolyte. Je réside maintenant dans le secteur Saint-Antoine, pas loin de mon lieu de travail. Travailler à l’aréna régional de la Rivière-du-Nord, et puis avant ça à Melançon, ont été deux facteurs qui m’ont grandement aidé à m’intégrer à la culture québécoise. Avec le recul, je suis fier de mon parcours », a-t-il réfléchi tout-haut.
Sportif dans l’âme, il n’a pas hésité à se joindre au Service des loisirs de la Ville de Saint-Jérôme et ensuite à la Régie intermunicipale, même si ça veut dire bosser dans des amphithéâtres frisquets, surtout dans l’enceinte de la patinoire 2 de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord.
Bien adapté au climat
« Je m’acclimate à tout, même au froid. Comme tous les jeunes de l’île, j’ai appris tôt les rudiments du baseball. Nos joueurs de la Série nationale aboutissent de plus en plus dans les ligues majeures aux États-Unis, où ils sont enfin bien payés (rires)… Avec le temps, j’ai développé un intérêt pour la boxe, que je pratique depuis 10 ans (son compatriote Felix Savon a été un grand champion de boxe olympique). Je suppose que les mœurs canadiennes sont entrées pour de bon en moi, car je regarde maintenant autant de hockey que de baseball », s’est-il esclaffé à nouveau.
Qu’il soit en train de faire les manœuvres sanitaires aux toilettes, ou à installer des chaises et tables pour un événement spécial à la nouvelle salle polyvalente, Alex a toujours le souci du détail, a noté le directeur général de la Régie intermunicipale de l’aréna de la Rivière-du-Nord, Serge-Alexandre Tessier.
Intégration réussie
« En plus d’être un super bon travaillant, il est aimé de tous. Le genre de gars toujours prêt à aider son prochain. Il représente le parfait exemple de l’intégration réussie d’un immigrant », a-t-il louangé, au point de faire rougir le caribéen.
Et même quand on lui rappelle que les opérations des deux tournois de hockey seront dorénavant concentrées au complexe à patinoires doubles de Saint-Jérôme dès novembre, le surplus de travail ne le dérange pas.
« Pourquoi je me plaindrais ? Tout est concentré sur l’équipe de travail ici. On a une bonne qualité de glace, de l’espace et des collègues gentils à mon endroit. Ça va être intéressant de jumeler tout ça. J’ai éprouvé du plaisir à travailler à temps partiel à l’aréna Melançon sous Yves (Gaga) Bertrand, pour apprendre le travail aux loisirs, mais je suis autant aux anges depuis que j’ai un horaire de 40 heures par semaine à Rivière-du-Nord. Ça va faire 15 ans déjà, que je suis arrivé au Québec », a-t-il ajouté, en s’empressant de répondre à un autre appel d’aide d’un collègue au walkie-talkie.