Incendie aux Canots Nor-West : En Estrie pour oublier le mauvais sort
Par Luc Robert
Des membres du clan Gariépy, dont le réputé commerce Canots Nor-West a récemment brulé à Prévost, ont mis l’épreuve derrière eux en allant appuyer un rejeton au tournoi de hockey bantam A de Windsor.
Petit-fils de Jean Gariépy, Frédéric Thouin a aussi vu sa tante Brigitte Gariépy venir braver les températures glaciales au Centre sportif J.A. Lemay pour encourager les Lions A1 de Saint-Jérôme, qui ont atteint les demi-finales.
« Il y a sûrement pour plus d’un million de dollars en dégâts à cause du feu. Il reste à savoir comment les assurances vont évaluer tout ça. Carle (actuel gestionnaire) décidera ensuite s’il rebâtit ou non. C’est un grand pan d’histoire qui est parti en fumée. J’ai moi-même travaillé là dans ma jeunesse », s’est souvenue Brigitte Gariépy.
Émotif, son père Jean cherchait les mots justes pour décrire le drame, lui qui pris la relève du fondateur Augustin en 1994, avec ses frères Robert, Roger et François, dans la confection de canots sur mesures.
« Le partage des connaissances s’est transmis d’une génération à l’autre. Les petits-fils d’Augustin (mon père), Carle et Dominique, poursuivaient la tradition. Les moules et gabarits y ont passé. Il faudrait tout reprendre à zéro », a-t-il témoigné.
À travers les époques
La belle histoire et la renommée des Canots Nor-West dépassent les frontières québécoises. La compagnie a relevé le défi des diverses époques, pour devenir le plus grand constructeur de canots en cèdre du Canada.
« On ne sait pas encore si le brasier est dû à une cause électrique ou autre. C’est dommage de finir ainsi. La compagnie de mon père a été fondée en 1945, pour répondre aux demandes des amateurs de chasse et pêche, des sportifs, des prospecteurs et des guides de croisière, etc., également pour le transport de marchandises dans l’Arctique canadien. Quand on est arrivé dans les Laurentides, nous avons construit la première maison sur la route 11 (devenue la 117), à Lesage (Prévost) », s’est souvenu avec nostalgie M. Gariépy.