Film Laurentides : La région a attiré 37 tournages en 2024
Par France Poirier
Marie-Josée Pilon dresse un bilan positif de l’année 2024 chez Film Laurentides qui a reçu 37 tournages québécois et étrangers. « C’est un peu plus que la moyenne des tournages qui se font chez nous. En 28 ans, nous en avons reçu 765. Par année, on compte 485 jours de tournage ou de préparation dans notre région », raconte madame Pilon.
Pour la région, ce sont de belles retombées économiques, estimées à 5,5 M$ pour l’année 2024. « Une production dépense en moyenne 100 000 $. Que ce soit en location des lieux, coût de relocalisation, location de salle d’appui, espace de stationnement, hébergement, alimentation, per diem, travaux d’aménagement, services municipaux, fournisseurs de biens et services de proximité ou autres. Par exemple, la série The Last Frontier, produite chez Apple, a loué une terre durant trois mois et avait son camp de base à l’Abbaye d’Oka », ajoute-telle.
Une équipe de tournage québécoise ( film ou série) est composée de 80 personnes environ, alors qu’une équipe américaine peut aller jusqu’à 200 personnes. En collaboration avec les établissements hôteliers, Film Laurentides peut démontrer que les équipes, composées de producteurs, réalisateurs, techniciens et acteurs, ont généré 12 225 nuitées réparties dans une vingtaine d’hôtels de la région.
Le rôle de Film Laurentides est de faire de la représentation pour attirer les productions dans la région. « Notre rôle est de vendre la région, mais principalement, on les aide à trouver des sites. On va dans différents marchés pour présenter notre territoire. Lorsqu’ils viennent tourner chez nous, on les soutient pour la recherche d’un lieu, un paysage, un chalet pour répondre à leurs exigences.
Le soutien des villes et municipalités de la région
Les municipalités et les villes jouent un rôle important quand elles reçoivent des équipes de tournage. « On collabore avec elles parce que souvent elles doivent s’impliquer au niveau logistique comme la fermeture de rues, le déplacement de l’ameublement urbain ou autres. Si des employés de la ville sont utilisés, les productions défraient les coûts », explique Marie-Josée Pilon.
En 2024, elle souligne qu’une trentaine de municipalités ont accordé les autorisations requises pour l’occupation du domaine public par les équipes de tournage. « Si la présence d’un plateau peut parfois passer inaperçue ou au contraire, attirer l’attention des citoyens et des touristes de passage, il ne faut pas sous-estimer le travail de logistique effectué en amont par les employés municipaux chargés de recevoir les demandes permis », explique la directrice.
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Points marquants de 2024
-La série américaine The Last Frontier (Apple TV) a installé ses principaux décors dans une douzaine de municipalités des Laurentides sur une période de 3 mois. Se sont ajoutés, le film d’action Mayday (Skydance), la série Obsession (Amazon) et une publicité.
-Parmi les 33 productions québécoises, l’émission jeunesse Hiveraganza (Sphère média), les téléréalités Les bricoleurs du dimanche (Zone 3) et Aller simple (Sphère média). Les longs métrages Adam (Azymut Films), Une splendeur de vivre (Le foyer films), Montréal ma belle (Caméra Obscura) et Gagne ton ciel (Coop vidéo), la série Anticosti (Sphère Média) et Temps de chien (A Média), le court métrage Bigfoot, réalisé par Jeanne Carrière et le vidéoclip La fin du show des Cowboys fringants.