Fermeture de l’Église Sainte-Paule : La priorité est de maintenir les activités communautaires
Par Daniel Calvé
Le 24 juin prochain, l’église Sainte-Paule fermera ses portes. Le bâtiment est frappé par un état de vétusté avancé. Les coûts en rénovation nécessiteraient un investissement de 4 M$, ce que ne peut se permettre le Diocèse de Saint-Jérôme.
Construite dans les années 1950, il s’agit surtout de la structure externe de l’église qui posait problème. L’Évêque, monseigneur Raymond Poisson, donne quelques détails: « Le clocher est emballé depuis déjà plus d’un an. Avec les années, l’eau s’est infiltrée au travers des pierres. Parfois c’est gelé, mais l’autre semaine, il arrive que ce soit en eau, à cause des changements de températures. Alors ça fait de la condensation. Ça prend de l’espace, et la pierre s’est détachée du mur. Elle risque de tomber. »
L’étude envisage un investissement de 4 M$ de dollars pour rénover le bâti-ment, mais le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, croit qu’il s’agirait d’un investissement davantage de l’ordre de 6 ou 7 M$. « Ça ne se trouve pas comme ça, 4 millions. De notre côté, comme communauté chrétienne, comme église, ce n’est pas les places qui manquent dans la ville, comme à la cathédrale, pour accueillir la population pour les offices. Les 4 millions, on ne les a pas de toute manière. Ce serait un investis-sement déraisonnable », affirme l’Évêque.
Maintenir les activités communautaires
La priorité, autant pour la Ville que pour l’Évêque, réside donc dans la continuité et la préservation des activités commu-nautaires. Monseigneur Raymond m’explique qu’au sous-sol de l’église, deux aspects importants s’y retrouvaient: La sécurité alimentaire et la friperie. « Ça allait ensemble. L’un bénéficiait à l’autre », explique-t-il.
« Mon travail, devant l’incapacité de la paroisse à réparer l’édifice, c’est de travailler avec la ville, la MRC, la corporation de développement communautaire, Moisson Laurentides pour pouvoir faire en sorte que ces deux services-là, surtout la sécurité alimen-taire, puissent continuer », poursuit l’Évêque. Le comptoir alimentaire permettait plus de 200 dépannages, soit envers des familles, des couples ou encore des personnes seules souffrant de pauvreté.
« Les activités communautaires comme l’aide alimentaire vont perdurer jusqu’au mois de juin et à la Ville, on va s’assurer que ça perdure », soutient le maire de Saint-Jérôme.
L’avenir du site
Au moment où j’échange avec M. Maher [30 janvier], il m’affirme qu’il n’y a aucun autre projet en vue pour le moment. « La vocation de l’église est là pour demeurer. Ce n’est pas un site qui va être mis aux enchères par les promoteurs pour faire de la consultation ou du développement immobilier », affirme-t-il. « Il y a des décisions à prendre, mais on ne détruira pas l’église, ça je peux vous en rassurer », conclut-il.
Pour l’Évêque, il est primordial, une fois de plus, de conserver la vocation communautaire du site, et ce, au-delà du bâtiment lui-même. « Il est important que demeure, dans l’aménagement de ce site, la préoccupation du service de la communauté parce que c’est un des quartiers qui est le plus en besoin dans la ville. »