L'équipe de l'Escouade pour l'enfance. Crédit : Simon Cordeau

Escouade pour l’enfance : 30 000 $ pour outiller les enfants face à la violence

Par Simon Cordeau

L’Escouade pour l’enfance recevra 30 000 $ grâce à un partenariat avec la caisse Desjardins. Monique Éthier, présidente de la Caisse de la Vallée-des-Pays-d’en-Haut, en fait l’annonce au nom des 12 caisses Desjardins des Laurentides, le 7 mars dernier. « Cette somme permettra d’offrir à plus d’écoles sur le territoire des Laurentides les ateliers du Programme de prévention de la violence sexuelle », s’est-elle réjoui.  « Vous êtes des bâtisseurs d’avenir. »

« Par son mandat de prévention, l’Escouade pour l’enfance sensibilise et outille de nombreux enfants à parler à des adultes de confiance de situations qui les dérangent, leur font peur ou leur font du mal. Notre mandat consiste, entre autres, à donner le pouvoir d’agir aux enfants de 4 à 12 ans », a expliqué Marise Perrier, directrice générale de l’organisme. Leurs efforts permettent aux jeunes de la région de grandir en sécurité, encouragent leur persévérance scolaire et favorisent leur épanouissement, a-t-on souligné.

Les droits des enfants

L’Escouade pour l’enfance fait des ateliers pour sensibiliser les enfants aux violences sexuelles. Crédit : Simon Cordeau

Cette année, l’Escouade pour l’enfance visitera 38 écoles, de Blainville jusqu’à la Minerve, explique Roxane Thibault, intervenante, animatrice et responsable des ateliers de prévention. Avec 25 élèves par classe et 12 classes par école, ce sont plus de 11 000 enfants de 6 à 12 ans que l’organisme sensibilise et outille contre les violences sexuelles.

L’approche de l’organisme est basée sur les droits des enfants, comme « être unique, se sentir libre, être reconnu comme un humain à part entière et vivre une enfance heureuse », a souligné Mme Perrier. L’organisme fait aussi la promotion de l’inclusivité et des rapports égalitaires, insiste sur une saine estime de soi et valorise les liens d’attachement significatifs, a-t-elle ajouté.

Les ateliers initient les enfants aux émotions et au thermomètre du bien-être, aux notions de consentement, de l’intimité et le respect de ceux-ci, entre autres. Les enfants apprennent quels gestes poser lorsqu’ils ressentent une émotion négative, comme aller voir un adulte de confiance. Mais ils apprennent aussi à identifier les bons et les mauvais comportements que peuvent avoir ces adultes de confiance, comme les gestes interdits et les mauvais secrets.

Les ateliers servent aussi à faire de la sensibilisation. Durant la conférence de presse, les personnes présentes ont participé à une activité que l’Escouade fait avec les élèves de 3e cycle du primaire. Ceux-ci doivent déterminer si une affirmation est un mythe (avec un carton rouge) ou une réalité (avec un carton vert). Par exemple, une victime est-elle coupable aussi, si elle « crée l’occasion » ? « Quand on le fait avec le jeunes, c’est tout vert. Vous seriez étonnés. […] C’est un peu déstabilisant », a souligné Mme Perrier.


Les abus sexuels en chiffres

  • Au Québec, en 2008, 62 % des victimes d’agression sexuelle étaient âgées de moins de 18 ans.
  • Au Québec, 1 enfants sur 10 est victime de violence.
  • De plus, 1 fille sur 5 et 1 garçon sur 10 est victime de violence sexuelle avant l’âge de 18 ans.

Katia Galano, présidente de l’Escouade pour l’enfance, souligne que ces chiffres sont sous-estimés. « Ça, ce sont ceux qui ont le courage de se lever. […] C’est présent, à côté de nous, et on ne s’en rend pas compte. »

Elle ajoute que 1 $ investi en prévention représente 7 $ d’économie en services sociaux.

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