Mois de mai : Mois des pissenlits

Par Marie-Catherine Goudreau

Plusieurs villes des Laurentides, comme Saint-Sauveur et Piedmont ont décidé d’adhérer au Défi pissenlit pour le mois de mai. Cette initiative consiste à ne pas tondre sa pelouse durant tout le mois pour permettre aux pollinisateurs de se nourrir du pollen des fleurs.

Les pissenlits représentent la première nourriture disponible pour les abeilles à l’arrivée du printemps, nous explique Michel Bélanger du Rucher Collectif à Saint-Sauveur et Sainte-Adèle.

« On considère les pissenlits comme de mauvaises herbes et des indésirables, mais en fait, elles sont très riches en pollen et en nectar », souligne-t-il.

Selon Simon Dutil-Paquette propriétaire de Miel de la Garde à Prévost, c’est une belle initiative qui devrait être encouragée dans toutes les municipalités. « On investit beaucoup trop d’efforts pour avoir une mono-culture qui ne nous rapporte rien », soutient-il en parlant du gazon. « Les pissenlits bénéficient aux pollinisateurs, mais ils sont aussi bons pour nous, ils se mangent de la tête au pied », ajoute l’apiculteur.

Première source de nourriture

Pour les premières colonies, ces fleurs sont d’autant plus importantes puisqu’elles aident les abeilles à se régénérer et à pondre suffisamment d’œufs, explique M. Bélanger. « C’est une des premières fleurs disponibles en abondance après l’hiver. Elles sont essentielles à la fin de la période d’hibernation des abeilles », souligne Simon Dutil-Paquette.

Cet hiver a été difficile pour le Rucher alors qu’une bonne partie de leurs abeilles sont mortes durant l’hiver en raison d’un parasite. Cela arrive un peu partout au Québec depuis quelques années. « L’hécatombe se poursuit. Le parasite vient fragiliser les abeilles à la source, puis les changements climatiques viennent exacerber leur fragilité », explique Michel Bélanger. « C’est comme si on repartait à zéro au printemps », ajoute-t-il.

Des petits gestes avec un impact

Plus qu’un mouvement, le Défi pissenlit amène aussi plus de biodiversité sur les terrains. « On peut facilement modifier nos aménagements pour qu’ils soient à la fois beaux et nourriciers, en créant des petits écosystèmes autour de nous », souligne Michel Bélanger.

Dès le 1er mai, la Ville de Saint-Sauveur cessera de tondre la pelouse sur un grand nombre de ses terrains municipaux. Les citoyens et commerçants de son territoire sont, eux aussi, invités à emboîter le pas et à participer à cette initiative environnementale.

En partenariat avec la Ville et le Carrefour jeunesse-emploi des Pays-d’en-Haut, l’Escouade Pissenlit du Rucher Collectif distribuera des affichettes à l’effigie du Défi pissenlit. « On unit nos forces pour les pissenlits », se réjouit M. Bélanger.

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