(Photo : Page Facebook du Par régional Val-David-Val-Morin)
Photo prises durant le temps des fêtes suite aux pluies torrentielles.

Living Lab Laurentides : S’adapter aux changements climatiques en temps réel

Par Marie-Catherine Goudreau

Dans une région comme les Laurentides où le tourisme est un des secteurs économiques les plus importants, une nouvelle réalité s’impose depuis quelques années. Aujourd’hui, alors que nous devons affronter et vivre avec les changements climatiques, le secteur doit être prêt à réagir et à s’adapter. C’est là que le Living Lab Laurentides entre en jeu.

Le Living Lab Laurentides est un outil dont s’est doté l’organisme Tourisme Laurentides pour accompagner les entreprises et destinations de la région pour s’adapter aux changements climatiques. Il les aide à identifier, développer et expérimenter des solutions concrètes pour cette nouvelle réalité.

Les répercussions des changements climatiques

Comment s’illustrent les changements climatiques dans les Laurentides ? « L’élément le plus important, c’est l’hiver », répond Maurice Couture, coordonnateur du Living Lab et directeur du Créneau d’excellence Accord Tourisme de villégiature 4 saisons. Une étude réalisée en 2012 démontre que dans les prochaines années, des impacts économiques considérables sont à prévoir sur le secteur touristique de la région. Avec les redoux qui se font de plus en plus nombreux durant l’hiver, la quantité de neige diminue et les pluies viennent compromettre les activités.

« Ça devient problématique quand on manque les périodes stratégiques, les congés des fêtes ou la semaine de relâche, par exemple, en raison de la mauvaise température. »

Selon M. Couture, les activités hivernales doivent être compensées par des activités durant l’été. Les stations de ski sont maintenant bien équipées pour la neige artificielle, et dépendent donc moins de la température puisqu’il est possible de réaménager les pistes. À l’inverse, les motoneigistes subissent les conséquences lorsqu’il y a moins de neige puisqu’ils ne peuvent pas faire de longues distances, ou traverser des lacs, par exemple.

Photo : Page Facebook du Par régional Val-David-Val-Morin

Adaptation des sentiers

En général, les changements climatiques amènent plus de phénomènes extrêmes comme des pluies torrentielles, en plein hiver – comme nous avons connu durant le temps des fêtes. Cela peut engendrer des dommages importants sur les sentiers, par exemple, qui auront un volume d’eau inhabituel.

Après avoir remarqué qu’une demande se faisait sentir dans les villes de la région, ils ont lancé en 2019, un projet de formation pour l’adaptation des sentiers. Ils ont offert de la formation et de l’accompagnement à des gestionnaires et responsables de sentiers pédestres et de vélo de montagne pour mieux adapter leurs infrastructures aux changements climatiques. « La plupart des sentiers ont été conçus à une époque où l’on ne suivait pas nécessairement le tracé optimal pour que l’eau s’évacue mieux et qu’il n’y ait pas d’érosion », précise M. Couture.

Le Parc régional Val-David-Val-Morin a par ailleurs participé à ce projet et a décidé d’aller plus loin encore. « Ils ont engagé un de nos spécialistes pour faire un projet spécifique à eux. » Une de leurs équipes a travaillé pour modifier un de leurs sentiers les plus achalandés pour le rendre adapté à la nouvelle réalité.

Suite à ce projet pilote qui a été un succès, ils souhaitent développer un plan de formation « 2.0 » cette année qu’ils pourront offrir à tous les gestionnaires de la région. « Prochainement, on pourra déployer des formations et les accompagner à évaluer concrètement leurs réseaux. On voit que l’intérêt pour le cours est là. »

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