Éboulements: Le Maire de Sainte-Sophie se fait rassurant
Par Luc Robert
La publication du dossier d’un quotidien montréalais, voulant que le noyau villageois de la municipalité de Sainte-Sophie pourrait se trouver en zone à risque pour des glissements de terrain, n’a pas ému le maire Guy Lamothe, très au fait de la situation.
Les données publiées ont vite rappelé les glissements de terrain d’avril 2014, alors que plusieurs résidences avaient été évacuées. On parle notamment du chemin de l’Achigan-Est, ainsi que la rue des Bois, après des affaissements du sol. Cette fois, la carte interactive pointe plutôt le secteur compris entre la montée Masson et la rue Clément, en allant jusqu’à la 2e rue.
« Il y a des endroits identifiés depuis longtemps par le gouvernement du Québec, via des images satellites, des secteurs où des risques existent. La rivière Jourdain, qui serpente le village, est bordée d’escarpements prononcés. La dénivellation n’est pas égale au niveau des terrains et cela forme un genre de coulée. Si quelqu’un veut se bâtir sur le bord, ça va nous prendre le rapport de spécialistes, pour nous prouver qu’il n’y pas de risques dans un lieu précis, avant de procéder », a expliqué M. Lamothe.
Les récents glissements de terrain survenus à La Baie, en juin dernier, ont conscientisé les citoyens de plusieurs municipalités québécoises. Personne ne veut revivre les événements de 1971, à Saint-Jean-Vianney, alors que 31 décès avaient été déplorés à la suite des éboulements massifs.
« On a vécu ça en 2014, à des proportions à plus petite échelle, dans le coin d’Achigan-Sud. Les éboulements sont toujours impressionnants et les impacts sur les familles et résidents, vraiment néfastes. Le ministère des Transports du Québec avait décrété des fermetures de sections de routes. On avait été chanceux dans notre malchance, car les travaux avaient ensuite été subventionnés par le gouvernement. »
Risques
Si les risques demeurent présents, le maire assure que son équipe veille au grain.
« Les chances que ça se reproduise sont minimes. On prend ça au sérieux à la municipalité. Notre service de l’Urbanisme suit cela de près. Il est impossible de construire dans des zones à risque. C’est un peu la même chose que pour les secteurs canards illimités : partout sur notre territoire, il est impossible de bâtir dans un milieu humide. Ça prend un rapport précis du biologiste. On protège à la fois la population face aux risques d’éboulements, ainsi que la faune et la flore face à de nouvelles constructions », a rassuré M. Lamothe.
Pour sa part, Mme Stéphanie Forêt-Lanthier, directrice régionale de la sécurité civile et de la sécurité incendie Montréal et Laval, ainsi que par intérim pour la région Laurentides-Lanaudière, a souligné la procédure à suivre.
« Si les citoyens dénotent des signes précurseurs possibles, ils doivent les signaler à la Municipalité. Si le risque est imminent, la municipalité communique avec nous et elle reste en soutient. Nos ingénieurs peuvent ensuite venir valider sur les lieux et formuler des recommandations. La vigilance reste notre meilleure alliée. »