« Ensemble nous allons bâtir un Québec plus beau, plus riche, plus juste » – Pierre Karl Péladeau
Par Lpbw
SAINT-JÉRÔME. C’est sur un ton définitivement nationaliste que le député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, a officiellement lancé sa campagne à la direction du Parti québécois avec pour slogan, un mot, un seul : « Réussir ».
Pierre Karl Péladeau, qui avoue ne pas s’être précipité pour se présenter à la chefferie du PQ car il voulait longuement réfléchir pour « prendre toute la mesure du rôle, réfléchir à l’histoire du Parti québécois et surtout au projet de pays ».
Il nomme aussi vouloir poursuivre l’œuvre de son père (Pierre-Péladeau) qui voulait démontrer que les Québécois pouvaient et devaient réussir, aussi, dans le monde des affaires. « Il est absolument fondamental qu’un peuple contrôle son économie, c’est être maître chez soi, maître de son destin » a-t-il ajouté.
Dans son allocution, de près d’une heure, ponctuée régulièrement des mots souveraineté, pays, liberté d’une nation, M. Péladeau a également parlé de l’importance de la culture québécoise « qui doit vivre, fleurir et rayonner ».
Culture, mais aussi développement de l’entreprise québécoise, de l’hydro-électricité, de l’électrification des transports, de l’importance de l’environnement et de l’éducation.
Une grande coalition québécoise
« Ce n’est pas un homme ou une femme qui fera du Québec un pays, ce n’est pas le Parti québécois, c’est le peuple qui se dira oui à lui-même », a-t-il lancé aux partisans en liesse, près de 600 selon l’organisation.
« Je crois au Québec. Je crois en la politique. On s’engage parce que l’on croit, dans le plus profond de son être, que c’est la manière la plus noble de servir son pays », avait dit plus tôt Pierre Karl Péladeau avant d’ajouter que « le chef du PQ est celui qui désire accomplir ce qu’il y a de plus légitime dans la vie d’un peuple : faire de sa nation un pays. »
« Il faudra reconquérir ceux qui doutent des bienfaits d’être maitre chez nous a- t-il martelé reconnaissant que le PQ est à la fois robuste et fragile, mais « Il est le véhicule d’une aspiration, celle de la liberté de notre nation », dit-il reconnaissant que la défaite du 7 avril dernier n’a pas été agréable.
Pour le candidat à la chefferie il est essentiel de rassembler tous les souverainistes, tous les québécois qui ont en commun une langue, une culture, des valeurs : « Ensemble nous allons bâtir un Québec toujours plus beau, toujours plus riche et toujours plus juste ».
Il avance également qu’il faudra bâtir, dans quatre ans, une grande coalition québécoise pour entreprendre la reconstruction du pays et s’est engagé, ce soir, à rebâtir le Parti québécois pour qu’il redevienne une alternative crédible.
Pierre Karl Péladeau a également annoncé, qu’il avait déjà récolté 3250 signatures, et ce avant la soirée.
Par ailleurs, présentes lors de cette soirée, la petite-fille de l’ex-ministre péquiste, Lise Payette, et la metteure en scène, Denise Filiatrault, ont donné leur appui à la candidature de Pierre Karl Péladeau. L’ex-premier ministre Bernard Landry a quant à lui appelé au rassemblement des souverainistes, juste avant l’allocution du député de Saint-Jérôme.
Pierre Karl Péladeau est le sixième candidat confirmé dans la course à la chefferie pour succéder à Pauline Marois. Sont également dans la lutte, les députés Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Martine Ouellet, Jean-François Lisée et le militant Pierre Céré. D’autres candidats pourront se manifester d’ici le 15 janvier. Le nouveau chef sera connu au mois de mai.