Énergir abandonne sa poursuite contre Prévost
Par Simon Cordeau
L’entreprise gazière Énergir, qui contestait le règlement de décarbonation des bâtiments de la Ville de Prévost, abandonnera sa poursuite, à la suite d’une entente avec la Ville. « Sûrement avant Noël, ça va être réglé, on n’en entendra plus parler. Et cela à l’avantage de la Ville de Prévost, aussi de l’environnement. Je pense que notre règlement va devenir un règlement phare pour la province de Québec », avait prédit le maire, Paul Germain, lors du conseil municipal du 11 décembre. Prévost avait obtenu l’appui de plusieurs municipalités et une aide financière de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
Lors d’une séance extraordinaire de son conseil, le 21 décembre, la Ville de Prévost a redéfini certains termes de son règlement. Dans un communiqué, Énergir croit que cela « permet d’éviter toute ambiguïté sur la portée de son règlement et est satisfaisant ». L’entreprise souhaitait que la biénergie et le gaz naturel renouvelable (GNR) soient accessibles pour leurs clients de Prévost. « La biénergie est autorisée dans les constructions existantes. Et le GNR est permis si c’est 100 % du GNR. […] Je pense qu’il y a de l’incompréhension de la part d’Énergir », avait précisé M. Germain au Journal en novembre.
Par ailleurs, Prévost offre maintenant plusieurs aides financières pour encourager la transition énergétique. Pour l’installation de thermostats intelligents, une aide de 200 $ est offerte, prise du fonds vert de la Ville. Pour l’électrification de composantes résidentielles au gaz et au mazout, une aide de 500 $ est disponible. Enfin, pour l’ajout de la biénergie à un système au gaz existant, une aide de 400 $ est offerte, provenant aussi du fonds vert. « Premier arrivé, premier servi », a souligné le maire, puisque les fonds sont limités.
Infrastructures
Lors de la séance ordinaire du 11 décembre dernier, le conseil municipal de Prévost a adopté un règlement décrétant la construction et la réfection d’infrastructures et des ponceaux du ruisseau Marois, ainsi que le bouclage d’aqueduc sur la rue Principale. Il s’agit d’un emprunt de 7 M$ d’une durée de 20 ans.
Lors d’une séance extraordinaire, le 18 décembre, le conseil a adopté un emprunt de 16,9 M$ qui servira à la construction des nouvelles bibliothèque et salle communautaire. L’emprunt est sur 30 ans. Les travaux devraient commencer en 2025. Le lieu officiel devrait être annoncé au printemps.
Urbanisme et mobilité active
Le conseil a également adopté son Plan de mobilité active et durable. « On a travaillé pratiquement deux ans là-dessus avec des citoyens. On a pris leur feedback et leurs propositions. […] C’est un plan pour les dix prochaines années. […] C’est une ligne directrice pour nous et les futurs conseils », s’est réjoui le maire.
Le conseil a également adopté un projet de règlement sur son plan et son règlement d’urbanisme. « Ç’a été fait en 2008. Normalement, aux dix ans, le plan d’urbanisme doit être refait. Là, ça fait 15 ans », a expliqué M. Germain. Il y aura une assemblée de consultation le 11 janvier à ce sujet.
Le nouveau règlement permettra, entre autres, les unités accessoires, qu’elles soient attenantes ou détachées de la maison. De plus, il ne sera pas nécessaire d’y loger un membre de sa famille, comme c’était le cas auparavant. L’objectif est d’encourager la densification douce. « Ça va aider les jeunes et les plus vieux », a souligné le maire.
D’ailleurs, dans ses orientations quinquennales, la Ville priorisera le développement et la densification dans le périmètre urbain. La Ville doit faire des « choix responsables » en raison de ses ressources limitées, et ces projets seront plus rentables pour Prévost, a expliqué M. Germain.
En vrac
Une coopérative d’habitation verra le jour sur le terrain de l’ancien centre culturel. Elle comptera une « trentaine d’unités, peut-être moins » et représente un investissement de 8 à 10 M$. Les pré-ventes devraient commencer en janvier ou février, et les unités seront vendues à 75 % de la valeur du marché. Le maire s’est réjoui de ce projet de logements abordables et que de jeunes familles pourront accéder à la propriété.
Le conseil a adopté un règlement décrétant l’ajout de trois aérateurs à la station de traitement des eaux usées. « Avec tout ce qu’on fait, on devrait régler le problème d’odeurs. »