(Photo : Courtoisie)
Les élèves et leur enseigant devant le palais de justice de Saint-Jérôme.

Des élèves s’initient à la justice

Par France Poirier

Le juge Jean-Pierre Archambeault a apprécié l’expérience avec les jeunes. PHOTO: France Poirier

Introduction au droit

Une trentaine d’élèves de 4e et 5e secondaire de l’école secondaire des Hauts-Sommets ont vécu toute une expérience en simulant des procès au palais de justice de Saint-Jérôme devant un vrai juge.

Inscrits dans un cours optionnel Introduction au droit avec l’enseignant Christian Déry, les élèves devaient à partir de quatre scénarios de litige se préparer à se rendre en cour. Ils étaient huit équipes de quatre, soit quatre équipes en défense et les quatre autres en demande. Certains jouaient des rôles d’avocat, d’autres des témoins, le tout dans une salle d’audience au palais de justice de Saint-Jérôme.

« Tout au long de l’année, ils ont appris le vocabulaire du droit, préparé des dossiers légaux, rencontré différentes personnes liées au droit – policier, coroner ou avocat  – lesquels sont venus témoigner de leur travail devant les jeunes », explique Christian Déry, professeur du cours Introduction au droit.

Comme l’explique ce dernier, les jeunes ont appris à penser le droit, ils ont produit de la procédure comme à l’université. Ils ont étudié des cas de responsabilité civile (fautes, dommages et lien de causalité). Selon Christian Déry, six de ses élèves se destinent à une carrière dans le domaine judiciaire et les autres ont voulu comprendre les rouages du système.

Le cours est offert depuis deux ans à l’école secondaire des Hauts-Sommets et l’enseignant aimerait bien qu’il soit offert dans toutes les écoles.

Des scénarios devant le juge

Les quatre scénarios qui ont été débattus par les jeunes devant le juge Jean-Pierre Archambeault de la Cour du Québec ont été inspirés de vraies causes du barreau du Québec. Avec la collaboration du jeune barreau, les élèves ont pu avoir des toges. Des avocats bénévoles sont venus en classe pour donner du coaching en prévision de leur présentation en cour.

« Je trouve important de participer à ce genre d’activité pour donner le goût à des jeunes d’aller vers le droit. J’ai enseigné pendant 30 ans le droit au cégep et à l’université et je pense que ce genre de mentorat contribue à développer l’intérêt des jeunes. Même s’ils ne font pas carrière dans le droit, c’est important de connaître ses droits et je pense que ce cours devrait se donner dans plus d’écoles », nous a confié le juge. Concernant la performance des élèves, le juge Archambeault a souligné qu’ils ont bien travaillé. « Ils ne connaissaient pas les questions que j’allais leur poser et dans certains cas ils ne les ont pas vu venir », a conclu le juge amusé.

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