Jean-Claude Tremblay et Patrick Fortin posant devant les travaux d’agrandissement du commerce actuel.

Marché Le 5 Saveurs

Par Jean-claude-tremblay

Cette semaine, incursion chez un marchand qui a réussi à se tailler une place de choix dans le ventre des Laurentiens depuis 2005 ! Il s’agit d’un loup solitaire, un entrepreneur à l’esprit libre, le copropriétaire et fondateur du Marché Le 5 Saveurs, Patrick Fortin.
Je vous avoue que j’avais une idée préconçue du secteur de l’alimentation. Une industrie qui créé beaucoup emplois, certes, mais une sans pitié, qui subit une solide correction depuis plusieurs années. Malgré l’hyperdiversification de l’offre, les nouvelles technologies et les fluctuations de prix, le Marché Le 5 Saveurs a le vent dans les voiles et affiche une croissance impressionnante, année après année.
Avant mon entretien, je me suis posé une sérieuse question à +/- 25 milliards : comment fait-on au Québec, pour performer et grandir dans un marché contrôlé à plus de 92 %, par six multinationales ?! Voici l’histoire… et quelques pistes de réponses.

Liberté VS conformité

Patrick Fortin a pris la décision de quitter une grande bannière, alors qu’il était en formation pour un poste en direction, car ce qu’il voyait ne concordait pas avec ses valeurs. Il rêvait de liberté, et voulait faire une meilleure offre à la clientèle – une conviviale, basée sur la réalité, et non sur des théories corporatives. Appuyé par sa belle-famille de l’époque, avec qui il a eu la chance d’apprendre le métier, il débute donc son aventure de marchand-épicier avec comme objectif d’être le meilleur dans son marché.
Plus j’avançais dans l’entretien, plus j’obtenais des réponses expliquant le succès qu’il connaît. Patrick Fortin s’ajuste rapidement à la demande du marché et connaît la puissance que confèrent les alliances. C’est ainsi entre autres, qu’il a fait front commun avec la réputée Boucherie Campbell : un succès immédiat !

S’adapter en restant authentique

Dans les dernières années, il s’est adapté en faisant plus de place aux mets cuisinés, une tendance lourde, et a même créé sa propre marque pour commercialiser ses produits : Mamie Francine. Juste un coup de marketing ? C’est tout le contraire ! J’ai eu la chance de serrer la main de cette Mamie Francine, une charmante dame au cœur de la grande aventure, depuis le jour 1.
Rencontrer Monsieur Fortin, que l’on a tout de suite envie d’appeler Patrick, c’est un peu la représentation de la citation « La parole est d’argent, et le silence est d’or ». Vous ne le verrez pas faire des pirouettes pour attirer l’attention, et brillera par son absence lors de la prochaine convention. C’est plutôt quelqu’un qui se concentre sur son propre bateau, qu’il veut mener à bon port. Parlant de bateau, j’ai été à même de constater qu’une de ses plus grandes forces est sans contredit celle de s’être entouré d’un équipage de confiance. D’ailleurs, son partenaire d’affaires, le jovial Martin St-Jean, n’hésite pas à souligner ses habiletés de rassembleur, ainsi que son aisance à déléguer.

Mes conclusions

La légende du management, Peter Drucker, m’a appris que l’on peut gérer uniquement ce que l’on mesure. Selon moi, Patrick Fortin à certainement fréquenté cette école de pensée, puisqu’il applique avec brio ces principes. En conseil de gestion, c’est toujours mon premier défi : tenter de faire prendre conscience aux dirigeants qu’il faut non seulement déterminer, mais aussi maîtriser ses indicateurs clés… au risque d’y passer !
J’ai vu nombre d’entreprises, des « start-up » comme des vétéranes, déposer le bilan à cause d’erreurs classiques : mauvaise planification, valorisation sur les stéroïdes anabolisants, expansion prématurée, sous-capitalisation, investisseurs qui visent uniquement le retour à court terme, et j’en passe. L’entrepreneuriat est déjà une aventure en soi, mais l’expérience m’a appris que malheureusement, l’appât du gain est souvent plus fort que la raison.
Dans ce cas-ci, ça ne risque pas d’arriver. Patrick Fortin est patient, redoute l’endettement et prône les investissements calculés. C’est étape par étape qu’il avance, évalue, investit, mesure, et progresse. Les travaux d’agrandissement en arrière de son commerce – et qui vont bon train – en témoignent. Parions que ce n’est pas la dernière pelletée de terre à laquelle nous aurons le plaisir d’assister !
Celui qui a acquis sa rigueur de sa mère, et son sens du travail de son père, transpire l’humilité. Homme de terrain, il apprécie sa clientèle et croit, avec raison, que sans une équipe heureuse, il ne pourrait y arriver. J’ai découvert un authentique bon vivant, un commerçant lucide, heureux et reconnaissant, un qui aime la simplicité et un qui vit au temps présent. Merci, Patrick, et bravo à toute la chaleureuse équipe !
Marché Le 5 Saveurs
2160 boulevard du Curé-Labelle, Saint-Jérôme, QC J7Y 1T3
Téléphone : (450) 569-9819
5saveurs.com

2 commentaires

  1. Bonne épicerie où je vais régulièrement. Vous pouvez trouver des spéciaux avantageux et des produits de niche pour un prix compétitif. Je vous le conseille!

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