(Photo : courtoisie)
Joël Bouchard et Jean-Claude Tremblay.

Fondation du Cégep de Saint-Jérôme

Par Jean-claude-tremblay

Entretien avec Joël Bouchard

Chronique affaires et économie
Jean-Claude Tremblay, MBA Collaboration spéciale
jctremblay@cogitas.ca

En me rendant à la rencontre de Joël Bouchard, directeur de la Fondation du Cégep de Saint-Jérôme, je tenais pour acquis que j’allais m’entretenir avec un administrateur qui chapeaute un OSBL, chargé d’amasser des fonds. Une responsabilité honorable, certes, mais un rôle somme toute linéaire dont je croyais connaître assez bien les tenants et aboutissants. La vérité, c’est qu’à la fois le rôle et la fondation vont bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer, et j’ai été à même de le constater. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que cette fondation est une véritable courroie de transmission du savoir – une qui vient en aide à ceux dans le besoin, et une aussi qui peut littéralement sauver des vies. Voici donc ma rencontre sur l’homme et l’organisme qui contribuent à rendre le Québec meilleur.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, le bilan démographique changera drastiquement d’ici à peine cinq ans. En effet, le nombre d’aînés au Québec dépassera celui des jeunes de moins de 20 ans à compter de 2023. Sur le plan économique, cela mènera invariablement vers une augmentation du budget, mais c’est sur le plan social que les conséquences risquent d’être les plus dramatiques pour notre société. À commencer par nos Laurentides, une région fortement touchée, où le nombre d’aînés fera exploser la demande en ressources spécialisées dans les soins de santé. Les liens entre ce paragraphe et le Cégep vous sembleront peut-être évidents, car le dynamique collège jérômien est en forte croissance, et est une véritable référence dans la formation des soins infirmiers. Ce que les gens savent peut-être moins, c’est que la Fondation du Cégep de Saint-Jérôme est au cœur du financement du projet des centres de simulation haute fidélité.

Centres de simulation : la fiction a rejoint la réalité

Avant l’arrivée de ces centres, les étudiants en soins infirmiers devaient attendre leur stage en milieu professionnel pour expérimenter la réalité et l’adrénaline à laquelle leur futur métier allait les convier. Maintenant, avec des répliques parfaites d’êtres humains dont des femmes enceintes et des enfants, les étudiants peuvent pratiquer leurs interventions à maintes reprises, sans que la sécurité des patients ne soit compromise. Qui plus est, cela donne lieu à une toute nouvelle approche d’enseignement, une de coapprentissage où la rétroaction est immédiate et où les scénarios de simulations peuvent être adaptés aux groupes, selon des paramètres bien précis.

Ma visite du centre de simulation a été animée par une contagieuse passionnée que je tiens à remercier et à féliciter, Geneviève Barrette, qui coordonne et enseigne au programme de soins infirmiers. Avec Martine Pelletier à la technique, elles m’ont montré ce que le centre était capable de faire, incluant le réalisme sans précédent des mannequins, qui réagissent exactement comme des humains grâce à une technologie des plus avancées.

Vous aurez compris que sans la fondation qui chapeaute le financement, l’obtention de tels équipements serait grandement compromise. La fondation, c’est ça, mais c’est aussi un soutien à la réussite scolaire par l’octroi de différentes bourses aux étudiants, et un financement aux projets spéciaux favorisant l’acquisition de connaissances et de compétences.

Mes conclusions

Ce qui détonne de mon quotidien à coacher les dirigeants, majoritairement volubiles, c’est que côtoyer Joël Bouchard, c’est découvrir un être particulièrement à l’écoute des gens. Chausser les souliers d’un directeur de fondation comme M. Bouchard requiert plusieurs compétences, souvent secondaires ou absentes de la liste fournie pour occuper un emploi disons plus traditionnel. Certains pourront penser qu’une âme de vendeur est essentielle pour réussir dans ce rôle. Je vous dirais plutôt qu’il faut un savant équilibre entre diplomatie et psychologie, ce que mon invité possède naturellement. Dans un monde où il faut embrasser la cause et comprendre ce qui motive les contributeurs, ça prend un sens de l’altruisme sans compromis. Il faut d’une part croire à quelque chose de plus grand que soit, mais aussi tirer sa satisfaction à atteindre des buts qui bénéficieront toujours autrui.

Entre fondation et dignité, la ligne est directe et le lien de cause à effet est immédiat. Chapeau à une équipe dédiée, appuyée par un conseil d’administration engagé qui travaille de concert avec les donateurs pour faire le bien. Dans un monde où les maux sont en progression, il est rassurant de savoir que de puissants êtres veillent au grain.

Fondation du Cégep de Saint-Jérôme
455, rue Fournier
Saint-Jérôme (Québec)  J7Z 4V2
Téléphone : 450 436-1580, poste 5832
www.cstj.qc.ca/fondation/la-fondation

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