Courtiers du bonheur
Chronique affaires et économie
On les appelait les agents d’immeubles, et plusieurs avaient la réputation de n’être que des « vendeux de condos en carton », comme avait lancé Bob à Ti-Guy, dans le premier film Les Boys. D’ailleurs, le personnage exagéré de Ti-Guy était l’archétype des agents d’immeubles de l’époque : essentiellement un vendeur à pression sans trop de scrupule ! Or, l’appellation « agent » a laissé sa place à « courtier », avec l’arrivée de la nouvelle Loi sur le courtage immobilier en 2010. Ça a contribué à rehausser le niveau et l’image de la profession qu’est celle d’aider le particulier ou l’entreprise qui le mandate, à trouver le bien immobilier qui lui convient.
Cependant, certains n’ont pas eu besoin de ce virage pour laisser leur trace et établir les plus hauts standards de qualité et de professionnalisme dans le milieu immobilier : la famille Bouchard. Notons que France, la matriarche, qui à l’époque avait démarré l’aventure avec son mari, n’a plus besoin de présentation puisqu’elle œuvre dans le domaine depuis une trentaine d’années. Leur entreprise, l’agence immobilière Les immeubles Bouchard, est aujourd’hui pilotée par le dynamique duo mère-fille composé de France et Véronique.
Quand la relation passe avant la transaction
Dès les premiers instants, j’ai été conquis et séduit par la singularité de leur accueil. Je n’ai pas été reçu par des vendeuses, mais bien par deux femmes humaines qui dégageaient une énergie réconfortante, contagieuse et authentique. Je n’étais plus un chroniqueur ni un consultant, j’étais devenu un ami, instantanément, et tout simplement. Nous avons eu de riches échanges sur la vie dans les Laurentides, sur la famille, sur nos intérêts personnels ainsi que sur les valeurs qui nous animent – en somme, nous avons parlé d’à peu près tout sauf de transactions immobilières, de brique et de mortier !
C’est à la suite de ce moment que j’ai réalisé que tel était leur force, et la clé de leur franc succès année après année : connecter avec les gens et mieux comprendre ce qui les anime, en marge de leur projet d’achat de propriété. Il faut comprendre que le clan Bouchard, c’est une référence dans le domaine – elles n’inspirent pas confiance : elles l’incarnent.
Pour avoir quelques amis et clients courtiers, je peux vous assurer qu’ils triment dur pour y arriver, et un de leur principal défi est de toujours courir après de nouvelles inscriptions – un essoufflant marathon sans fin. Comme consultant, je reconnais le succès chez mes entrepreneurs, entre autres, à leur capacité à garder leurs clients, car comme vous le savez sûrement, l’acquisition est de loin plus dispendieuse que la fidélisation.
Une des premières choses que France m’a confié, c’est qu’elles ne faisaient virtuellement jamais d’appels de démarchage à froid, ce qu’on appelle dans le jargon des « cold calls ». « Ça fait longtemps qu’on est en affaires et qu’on prend soin de notre monde..…si bien que les clients nous réfèrent des nouveaux clients, et les plus anciens nous rappellent pour de nouveaux projets – on se considère privilégiées », m’a confié la doyenne, en toute humilité.
Ça, chers lecteurs, c’est non seulement rare, mais c’est une précieuse leçon d’affaires à retenir.
Mes conclusions
Le métier de courtier en est un pour lequel j’ai beaucoup de respect, un où il faut travailler dur pour espérer percer… et surtout durer.
Le marché est complexe, les clients exigeants et la compétition féroce. France et Véronique Bouchard ont compris intuitivement qu’il ne s’agissait pas de vendre des maisons, mais plutôt de bâtir des relations.
Ces femmes entrepreneures résolument complémentaires et naturellement charismatiques sont passées maîtres dans l’art de semer du bonheur, et de le récolter. Merci à deux rayons de soleil qui contribuent activement à redorer le blason d’une importante profession, tout en guidant savamment d’innombrables clients avec passion et considération.
LES IMMEUBLES BOUCHARD
Agence Immobilière
775 rue Laviolette, St-Jérôme
450-431-6555
