Eau potable: Prévost clarifie

Par Charlier Mercier

À la suite de la publication de notre article la semaine dernière, la Ville de Prévost tient à clarifier la situation concernant les problèmes d’aqueduc : eau brouillée ou jaunâtre, interruption d’eau et basse pression. Ces problèmes connus au mois d’août sont « ponctuels » et non généralisés, selon le maire. Leur cause exacte devrait être connue cette semaine.

« Il est fort possible que le problème soit réglé ou au moins en partie. Il ne faut pas que les gens s’inquiètent. On a un bon réseau qu’on améliore constamment », a dit Paul Germain en entrevue téléphonique. Au cours du dernier mois, plusieurs citoyens de Prévost se sont plaints de coupures d’eau sans préavis, d’eau colorée ou de basse pression. C’est surtout le secteur de la Terrace des Pins qui aurait été touchée.

Le maire se veut rassurant, expliquant qu’aucun contaminant ni saleté en provenance de l’extérieur n’a pu pénétrer dans les tuyaux d’aqueduc de la Ville. « L’eau était peut-être jaunâtre, c’est désagréable, ça peut être épeurant, mais c’était de l’eau potable. Jamais la population n’a été en danger. S’il y avait eu le moindre doute, il y aurait eu un avis d’ébullition qui aurait été émis », a-t-il dit. Ainsi aucun avis d’ébullition n’a été émis au cours du dernier mois.

Présence de sédiments dans l’eau potable

Des coupures récentes d’une à trois secondes, trop courtes pour que la génératrice s’actionne automatiquement, auraient provoqué dans le réseau d’aqueduc un « coup de bélier », soit une onde de choc d’eau circulant 1300 mètres par seconde, explique le maire. Au cours du mois d’août, il y aurait eu entre cinq et dix micro-interruptions du genre, créant à chaque fois une onde de choc capable de déloger des sédiments collés aux parois des tuyaux.

C’est donc la présence de sédiments qui expliquerait que l’eau qui coulait de certains robinets était jaunâtre ou brouillée. À la suite d’un « coup de bélier », la pression d’eau prend quelque temps avant de se rétablir.

Prévost dit faire régulièrement des vidanges de réseaux, en faisant couler l’eau des bornes-fontaines, afin d’évacuer ces sédiments.

Les causes des micros-interruptions encore inconnues

Actuellement, la Ville analyse par un audit la situation à la station de pompage PSL, située sur la rue Beaulne, près de la réserve naturelle Alfred-Kelly. Les résultats devraient être connus cette semaine, indique Martine Rouette, conseillère senior en communication.

Plusieurs hypothèses sont étudiées. Une fluctuation du courant électrique chez Hydro-Québec, un problème de pièces électriques de la station PSL ou des travaux électriques pourraient expliquer les microinterruptions.

« Chose certaine, la génératrice s’active dès qu’il y a une coupure de trois secondes à la station, donc ça ne devrait pas engendrer de conséquences chez le citoyen », précise Mme Rouette. Si le système ne se redémarre pas automatiquement après trois secondes, une équipe de la Ville, qui surveille le réseau 24h sur 24, se charge de le faire manuellement. C’est ce qui fait dire à Mme Rouette que les citoyens ne devraient jamais connaître une interruption d’eau d’une à deux heures, contrairement à ce qu’indiquait l’une des intervenantes interrogées par le Journal la semaine dernière.

Un problème généralisé?

Selon le maire, les problèmes d’aqueducs ne sont pas un problème généralisé, mais plutôt « ponctuel ». « De manière générale, on a un bon réseau. Ce n’est pas parce que c’est un problème ponctuel qu’il ne faut pas y voir. On n’est pas en train de balayer le problème en dessous du tapis. On le prend à bras-le-corps et on va le régler ». Le maire ne se souvient pas qu’on l’ait interpellé personnellement pour lui faire part de problèmes d’aqueduc dans les années passées, mis à part au cours du dernier mois.

Retours systématiques

Aux citoyens qui se sont plaints de ne pas se sentir écoutés par la Ville, le maire répond qu’il est « déçu qu’ils n’aient pas eu leurs réponses », mais également « surpris ». « On travaille fort pour que les communications s’améliorent », ajoute-t-il.

Mme Rouette indique que « les retours sont faits systématiquement » à la Ville pour répondre aux plaintes des citoyens.

Deux nouvelles réserves d’eau seront construites, annonce le maire. La première devrait être construite d’ici 2023, près du marché aux puces, et la seconde, près du Domaine Laurentien, est prévue pour 2024. Ces installations permettront d’« assurer qu’il ne manque jamais d’eau et que la pression soit toujours bonne. »

M. Germain reconnait qu’à la base, le réseau d’aqueduc est un « raboutage de plein de petits réseaux ». Il rappelle que la Ville a opéré un équilibrage hydraulique il y a quatre ans, afin de régulariser la distribution de l’eau dans le réseau d’aqueduc.

Plusieurs tuyaux ont également été remplacés ou ajoutés, afin de réduire les impacts de « coups de bélier » éventuels.

La ville compte actuellement trois stations d’eau, soit la PSL, une autre située dans le secteur des Clos Prévostois et la dernière près du lac Écho.

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