Deux sœurs confinées cuisinent pour les sans-abris

Par Daniel Calvé

En cette période de crise, les actes de bonté se multiplient et ajoutent de la couleur à travers cette période sombre. Des bénévoles dévoués, des citoyens ordinaires, jeunes ou plus âgés, se mobilisent pour aider ceux qui sont le plus affectés par la pandémie. Nous souhaitons mettre en lumière ces personnes d’exception, qui travaillent trop souvent dans l’ombre.

Andrée et Denyse Brisebois sont deux sœurs résidentes de Sainte-Anne-des-Lacs. Confinées à la maison en raison de leur âge, elles en profitent pour cuisiner des plats remis ensuite aux sans-abris.

« Habituellement, Denyse et moi, on travaille à Soupe et compagnie à Saint-Sauveur », m’explique Andrée. « On a décidé la semaine dernière [semaine du 30 mars] de cuisiner pour les sans-abris puisqu’ils passent entre les mailles du filet. Comme on ne pouvait pas aller à la cuisine, la cuisine est venue à nous! »

Une chaîne d’entraide

Les deux soeurs reçoivent des dons d’aliments et selon ceux-ci, elles planifient des repas en conséquence. « La première semaine, on a fait 55 sandwichs aux œufs, deux douzaines de wrap au poulet, des pains hamburgers au jambon, une soupe lentille et chou, 35 à 40 portions de macaroni à la viande et 76 cupcakes », énumère Andrée. Ces plats sont distribués cette semaine [semaine du 6 avril], alors que les deux femmes cuisinent déjà les plats pour la semaine suivante.

« Une fois les repas prêts, Chantal Dumont, responsable de la distribution alimentaire, vient tout chercher et elle apporte ça à l’Armée du Salut, au food truck, et eux, font la distribution. C’est toute une chaîne. Puis, ça arrive aux itinérants, à ceux qui en ont besoin. »

Une belle satisfaction, que d’aider

« Je peux te dire que quand on se couche le soir, on est contente », souligne Andrée. « Au moins, on se dit que les gens vont quand même manger. Ce n’est pas acceptable que des gens aient faim. »

Elle était auparavant adjointe dans la pharmaceutique alors que Denyse travaillait en ressource humaine dans le milieu du transport à Montréal. Aujourd’hui retraitées, les deux sœurs en profitent donc pour faire beaucoup de bénévolat et se garder en forme. « En hiver, je fais du ski, on fait de la raquette aussi », raconte Andrée. Et en ce temps de crise, le confinement ne les empêche aucunement de poursuivre leurs bonnes actions, elles qui dans leur générosité, redoublent d’effort pour aider les gens dans le besoin.

1 commentaire

  1. J aimerais savoir à quel Armée du Salut celle de St Jérôme ou autres……je vois beaucoup de sans abris qui se tiennent à la gare de St Jérôme dans un état difficile….Est il possible leur venir à l aide ..Claire R j attend une réponse

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